L’été au balcon
Le 15 mars 2025
Les aventures de deux copines berlinoises. Drame léger et comédie grave, un film sympathique et touchant.


- Réalisateur : Andreas Dresen
- Acteurs : Nadja Uhl, Inka Friedrich, Andreas Schmidt
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : Ouragan Films
- Durée : 1h45mn
- Titre original : Sommer vom Balkon
- Date de sortie : 12 juillet 2006

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Résumé : Un été chaud à Berlin. Chaque soir, Katrin et Nike, qui habitent le même immeuble, se retrouvent sur le balcon de l’une d’elles pour des soirées entre filles. Avec drôlerie et tendresse, elles refont le monde en attendant, sans trop y croire, de rencontrer l’homme de leur vie.
Critique : Et revoilà le film de copines esseulées à la recherche du grand amour ! Cette fois-ci, ça se passe dans la capitale allemande et s’étend sur les quelques semaines d’un été. On retrouve les éléments inhérents au genre (ricanements, chamailleries...) mais le réalisateur a su étoffer son propos et le faire échapper à la légèreté bécasse d’autres productions, s’écartant des films formatés. La première scène, qui voit l’une des héroïnes s’exercer en vue d’un entretien d’embauche, donne le ton : il sera réaliste.
L’ancrage social est donc important. Chômeuse, élevant seule son fils, un peu déprimée, Katrin recherche clairement la compagnie de son amie plus jeune, plus gaie. Pourtant, Nike s’occupe de personnes âgées, le plus souvent impotentes. Altruiste, elle dit y puiser son dynamisme. Ses visites donnent lieu à des scènes très réussies, entre fiction et documentaire, à forte charge émotionnelle.
A priori, Nike s’en sort mieux que Katrin et tombe amoureuse d’un drôle de type, qui fait rire, inquiète et réserve quelques surprises ! Cette relation singulière perturbe pour un temps l’équilibre des rapports entre les deux femmes (qui, du côté de Katrin surtout, ne sont d’ailleurs pas totalement dépourvus d’ambiguïté). C’est peut-être l’élément le plus attendu du récit. Quant aux scènes avec les adolescents, elles renforcent la tournure grave et teintée d’amertume vers laquelle tend le film. Dans ce contexte, l’amitié n’en est que plus précieuse. Entre gravité et légèreté, Andreas Dresen trouve le ton juste, tendre et émouvant.