Le 19 avril 2018
Le retour en forme d’une formation séduisante de la Britpop des années 90, au sommet de son art.
- Plus d'informations : http://www.embrace.co.uk/
L'a écouté
Veut l'écouter
Sortie : le 2 mars 2018
Notre avis : Rentré en 5e position des meilleures ventes d’album au Royaume Uni en mars 2018, le 7e album des Embrace, qui avaient pris une pause suicidaire de 8 ans, entre leur 5e opus (This New Day, top 1) et leur 6e, proposé en 2014 (5e), était ce qu’on peut appeler anglais frontloaded, c’est-à-dire armé pour séduire les fans dès la première semaine, sans pouvoir prétendre accrocher les générations successives. L’album disparaissait lamentablement du top 100 en 2e semaine.
Ceux qui, dans les années 90, faisaient tourner les Coldplay en première partie de leurs gigs, ne sont commercialement plus que l’ombre d’eux-mêmes ; en 2017, ils réalisaient ironiquement la première partie du groupe de Chris Martin qui n’a jamais coupé les ponts, malgré la gloire.
Avec Embrace, c’est un peu le symbole d’un style de pop-rock nineties qui s’est éteint, comme le récent NME, le fameux hebdo papier, qui ne trouvaient plus sa place physique, dans un univers brassé par les genres, électro, hip hop, qui éloignaient les Britanniques de leurs racines sixties plus pop. Pourtant le groupe du Yorkshire n’a pas perdu de sa superbe mélodique, celle des chansons mythiques comme Gravity ou Nature’s law qui procuraient des frissons d’extase.
Love is a basic need est leur meilleur album depuis leur premier essai, The Good will out, numéro 1 au Royaume Uni dès sa sortie, après une longue série d’EP fructueux, même si paradoxalement il ne contient pas de chansons aussi puissantes que les deux mentionnées précédemment. Et pour cause, il est sans doute le plus structuré, le plus harmonieux.
Produit de façon symphonique, avec le goût des emphases progressives, des notes de piano graves, qui constituaient le meilleur de la formation, cette cuvée 2018 ne verse jamais dans la chanson en trop. La voix plaintive du chanteur Danny McNamara, prononcée dans l’émotion brute ravive les souvenirs des joyaux bruts, il cède un titre à son frérot, Richard McNamara. Emotion intacte.
Le single Never, en compagnie de l’Ecossaise Kerri Watt séduit, Snake Oil, Where you sleeping, All that remains sont de purs bijoux, pour peu que l’on soit friand de ce genre de mélodie baignant dans une forme de Britpop dépressive. Le final, avec My luck comes in threes et Love is a basic need, parfait pour clôturer en cavalcade un concert ou un LP, démontrent l’aisance d’un groupe au sommet de sa maturité, les expérimentations électro du précédent album désormais oubliées.
- Ecoutez l’album ici
– Une version orchestrale de l’album sortira en juin.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.