Le 29 septembre 2017
Le duo de Toronto est de retour avec un album synthétique fantasmé pour un projet cinématographique maudit, aux sons délicieusement datés, entre une BO de John Carpenter, Angelo Badalamenti (Twin Peaks) et un segment diabolique d’Amityville.


L'a écouté
Veut l'écouter
- Breathing - Music Score by Electric Youth (C) Milan Music
- Breathing - Music Score by Electric Youth (C) Milan Music
On avait connu Electric Youth sur leur reprise électro-énergique de Faces, le tube italo-disco de Clio. Ces deux Canadiens, amoureux de la musique synthétique qui donne des vertiges d’angoisse, celles des années 70-80, confirment après les envolées rétro-kitsch de leur premier long Innerworld, en 2014, un petit bijou de fraîcheur, avec un projet de bande-originale pour le réalisateur Anthony Scott Burns (le segment Father’s day dans Holidays).
Breathing a été fantasmé pour le grand écran, mais, au désespoir du cinéaste et des deux artistes d’Electric Youth, a dû quitter le navire en post-production suite à de lourds différends artistiques avec la production.
Qu’importe le film quand on a le CD ? Milan Music propose depuis le 22 septembre l’impressionnant dispositif synthétique qui vient raviver les souvenirs des classiques du macabre des années 80... Le voyage ténébreux dans les arcanes du genre horrifique convoque l’ombre de John Carpenter mélangée à l’énergie dantesque des Goblin (Here it is), la mélancolie sublime d’Angelo Badalamenti lors de son travail sur Twin Peaks (In the air two, un "pic" émotionnel), ou encore la force vocale des rares morceaux avec lyrics de Tangerine Dream (Still my love).
Avec son piano entêtant, This was our house, proposé en single, alimente les souvenirs des scores de films de maison de l’épouvante, entre Le Cercle Infernal ou Amityville, la Maison du Diable.
L’ensemble est tout simplement hypnotisant de beauté.