Le 4 octobre 2018
L’un des essentiels de cette année 2018, tout simplement.
Dominique A ressort les couleurs en cette saison automnale avec un album faussement léger, souvent lumineux dans ses réminiscences d’amour qu’il célèbre en grand prince du mot, à la veille de ses 50 ans (J’avais oublié que tu m’aimais autant). Le single Le temps qui passe sans moi, écrin de beauté, est l’un des titres essentiels de cet ensemble de 12 bons points, où l’on gravit dans la douceur, jusque dans des ascensions solaires qui nous donnent l’envie de fermer les yeux pour nous livrer à nos propres souvenirs (Le soleil).
Se détournant a priori de la musique plus électronique de son avant-dernier opus, pour une musique acoustique mais pas totalement (La Splendeur qui s’épanouit au fil de son écoute, tout en conservant sa sobriété), ce deuxième album en 2018 de l’artiste (A toute latitude) clôt un projet personnel où chaque face correspond à un versant de l’auteur, poète de la chanson qui imprègne ses morceaux de souvenirs et de fulgurances d’un lyrisme par la simplicité ; il s’insinue dans des campagnes au relief de clochers qui dépayse nos arrière-plans urbains et décrasse nos sens des mauvais sons cumulés ces derniers mois, comme un détox bio pour retrouver les essentiels. Et La Fragilité est sans nul doute un essentiel dans la grande carrière picturale de cet artiste total., dont l’Histoire du Ruban est indéniablement l’un des sommets de sa carrière.
Parallèlement, Dominique A(né) revient sur la création d’une vingtaine de ses titres dans Ma vie en morceaux, des coulisses que l’on n’a pas pu lire, mais qui exaltent notre curiosité.
« Ma vie en morceaux », de Dominique Ané : parution le 3 octobre 2018 (Flammarion)
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MICHOND 2 décembre 2018
Dominique A : les fulgurances rurales de La Fragilité
Très touché par ce bel album de Dominique À, plein de mélancolie et de sincérité, si juste et si fragile. Dominique A nous prouve encore une fois, avec ce disque, qu’il demeure un des artistes les plus créatifs de la chanson française avec cette exigence rare qui le caractérise.
Dominique A a écrit beaucoup de chansons entre 2016 et 2017. Selon les jours, les humeurs, Dominique A compose tantôt à partir de la boite à rythme, tantôt à partir de la guitare acoustique. Ce sont ces deux modes d’inspiration qui vont orienter les chansons vers un disque ou un autre. Si bien que l’année 2018 voit pour le chanteur la parution non pas d’un album, mais de deux. A la fin de l’hiver d’abord, avec "Toute latitude", tendance électro, rythmé et solide. Au début de l’automne ensuite, avec "La fragilité", album solitaire, authentique et nostalgique.
Solitaire, car l’album pensé exclusivement acoustique s’est finalement vu agrémenté de rythmiques et guitares electro-folk jouées en intégralité par l’artiste mais enregistré seul dans son home-studio sur sa console 8 pistes et mixé en analogique, afin de retrouver une chaleur, un grain particulier.
Authentique ensuite car pour la plupart des titres, Dominique A a préféré garder les premières prises. Une démarche chère au chanteur qui tient à conserver l’authenticité de ses textes et de ses musiques.
Nostalgique enfin car Dominique A évoque le vieillissement (Comme au premier jour), le monde rural (Le Grand Silence des campagnes), la guerre (Le Ruban), la nécessaire acceptation de la vulnérabilité (La Fragilité), et la disparition de son mentor, Léonard Cohen (La Poésie).