Envies de chien
Le 29 novembre 2006
Philippe Djian a de la suite dans les idées. Voici venue la troisième saison de Doggy bag, dans laquelle les coups bas et les insultes ne manquent pas. Un monde très artificiel mis à mal dans ce roman télévisuel.
- Auteur : Philippe Djian
- Editeur : Julliard
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Philippe Djian a de la suite dans les idées. Voici venue la troisième saison de Doggy bag, dans laquelle les coups bas et les insultes ne manquent pas. Un monde très artificiel mis à mal dans ce roman télévisuel.
Depuis un moment, Philippe Djian avait annoncé la couleur en déclarant que Doggy bag, sa série littéraire, se terminerait au bout de six saisons. La troisième tome vient de paraître (ainsi qu’un coffret regroupant les trois premières saisons, avec un packaging qui n’est pas sans rappeler celui d’un coffret DVD). Une fois encore, on prend (presque) les mêmes et on recommence. La famille Sollens est toujours au cœur de toutes les embrouilles possibles et imaginables. Rappelez-vous... Irène venait tout juste d’être enlevée par un menuisier psychopathe, qui l’avait ligotée et enfermée dans son fourgon pour la conduire en pleine forêt...
On ne trahira pas l’histoire en disant que le sort d’Irène, la mère accro au vermouth et aux parties de jambes en l’air, va occuper une bonne partie de ce troisième tome. Durant un long moment, Djian va tenter de la sortir de la profonde ornière dans laquelle elle a dégringolé, cependant que du côté de Marc et David les déceptions succéderont aux désillusions. Vivre en couple apparaît de plus en plus comme un combat quotidien, surtout quand on découvre des vérités pas très agréables à entendre...
A force d’être placés dans des situations cauchemardesques, il ne faut pas s’étonner si les personnages pètent les plombs les uns après les autres. Djian malmène ces accros du fric, du sexe et des belles voitures, jusqu’à les rendre pitoyables, vulnérables et faibles, sensibles aux cahots et aux turpitudes de l’existence. Peu à peu, le système des apparats se délite et part en miettes, et le lecteur découvre la part d’humanité et les faiblesses de ces personnages aux sentiments exacerbés. La fin de cette troisième saison réserve d’ailleurs une surprise de taille, qui augure de l’ambiance de celles à venir. A coup sûr, électrique et revancharde !
Philippe Djian, Doggy bag, saison 3, Julliard, 2006, 248 pages, 19 €
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