Le 11 mars 2025


- Scénariste : Max de Radiguès>
- Dessinateur : Max de Radiguès
- Coloriste : Max de Radiguès
- Genre : Drame, Chronique sociale
- Editeur : Casterman
- Famille : BD Franco-belge, Roman graphique
- Date de sortie : 12 mars 2025
Max de Radiguès signe une nouvelle chronique adolescente qui, si elle entremêle gravité et une certaine légèreté, prend inexorablement le chemin du drame.
Résumé : Marco est lycéen. Sans raison apparente, il opte pour une conduite de plus en plus dangereuse. Il n’effectue pas les exercices lors d’un contrôle de maths, fume et boit massivement, roule sur son scooter en fermant les yeux tout en comptant jusqu’à dix… Surtout, il traîne toujours davantage avec deux amis qui dealent, le gardent à leurs côtés lorsqu’ils ont besoin de lui et le laissent tomber dès qu’il ne leur sert plus. Seule véritable lueur, Zoé, qui soutient parfois Marco dans les moments les plus délicats.
Max de Radiguès / Casterman
Critique : Max de Radiguès sait parfaitement saisir et retranscrire les vies quotidiennes, leurs éléments les plus anodins comme leurs temps forts. Volontiers peintre des existences adolescentes, il rend compte des enthousiasmes et des craintes, des dynamismes et des coups de mou.
Max de Radiguès / Casterman
Il s’attache ici à un adolescent qui s’engage toujours davantage sur une pente glissante. Il donne à voir l’absence de raison particulière à cette mise en danger et la difficulté pour l’entourage de saisir et/ou d’agir afin de changer le cours des choses. De manière symbolique, Marco est souvent vu chutant : de son scooter, dans un escalier, d’une fenêtre, depuis un tunnel de chemin de fer… Il tombe, se relève et recommence jusqu’à la chute suivante.
Max de Radiguès / Casterman
Durant la lecture, il est possible d’être gêné, voire déçu par le fait que le parcours de Marco correspond aux attendus de ce type de récit : consommation de drogue et d’alcool, parents défaillants (mère excessivement bienveillante, père fréquemment absent), amis dépassés, connaissances profitant de la situation, jeune fille observatrice puis actrice en vain… L’album refermé, force est de constater que le recours à un parcours balisé permet à l’auteur de développer et de soigner les moindres détails : attitudes, échanges, décors, déplacements… Dix secondes prend ainsi toute sa force au bout du récit. Max de Radiguès parvient une nouvelle fois à faire le lien entre teen movie et chronique sociale, chose qui, si elle existe notamment dans des séries télé (Skins, par exemple) est plutôt rare en bande dessinée.
120 pages – 22,00 €