Le 7 mars 2014

- Réalisateur : Jean-Louis Bertuccelli
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Jean-Louis Bertuccelli était le réalisateur de Remparts d’argile, Prix Jean Vigo 1971, et de plusieurs succès dont Docteur Françoise Gailland, avec Annie Girardot.
Jean-Louis Bertuccelli (1942-2014) avait suivi une formation scientifique et musicale avant de devenir ingénieur du son et de réaliser des courts métrages entre 1964 et 1970. En 1971, son premier long métrage Remparts d’argile, tourné dans le Sud algérien sur la base d’une étude ethnographique de Jean Duvignaud, fut salué par la critique internationale. On loua sa charge dénonciatrice et sa poésie lumineuse, particulièrement insolite dans le cinéma français de l’époque. Le film fut récompensé au Festival de Berlin et obtint le Prix Jean Vigo. Il réalisa ensuite Paulina 1880 (1972) et On s’est trompé d’histoire d’amour (1974), touchante chronique romanesque, d’un humour délicat, et interprétée par des acteurs plutôt à contre-emploi (Francis Perrin, Coline Serreau, Marie-Pierre Casey...). En 1976, il collabora avec Valerio Zurlini pour l’adaptation du remarquable et méconnu Désert des Tartares, récemment ressorti en salles. La même année, il réalisa ce qui devait être son plus gros succès commercial, Docteur Françoise Gailland (1976), mélo médical adapté d’un roman de Noëlle Lonot, qui devait valoir le César de la meilleure actrice à Annie Girardot. L’année suivante, L’imprécateur, avec Jean Yanne, Michel Piccoli et Jean-Pierre Marielle, tentait de concilier critique sociale et cinéma d’acteurs, dans la veine de la démarche d’un Yves Boisset. Il devait ensuite se faire plus rare au cinéma, optant pour des films de télévision. En 1991, le réalisateur offrait son dernier rôle à Giulietta Masina en la dirigeant dans Aujourd’hui peut-être..., touchant récit d’une réunion familiale. Jean-Louis Bertuccelli était le père de la réalisatrice Julie Bertuccelli, à qui on doit Depuis qu’Otar est parti et L’arbre.