Le 1er mars 2011

- Acteur : Jane Russell
- Voir le dossier : Nécrologie
La muse de Howard Hugues vient de mourir à l’âge de 89 ans. Elle incarnait une sensualité exacerbée typique du Hollywood des années 50. Retour sur une carrière concise, mais marquante.
Hollywood est aujourd’hui en deuil avec la disparition de Jane Russell, la pin-up immortalisée par sa confrontation avec Marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes, comédie de Howard Hawks tournée en 1953. Née en 1921 dans le Minnesota, cette fille d’une comédienne de théâtre a débuté sa carrière comme modèle pour photographes tout en prenant des cours d’art dramatique. Toutefois, ce n’est pas tant son talent d’actrice qui la fait remarquer du milliardaire Howard Hugues que son impressionnant tour de poitrine.
Alors qu’elle ne tient qu’un rôle secondaire dans Le banni (1941), le western maudit de Hugues, le milliardaire centre toute la publicité du long-métrage sur ses charmes. Déchaînant les foudres de la censure à cause de quelques séquences très sensuelles, le long-métrage est interdit pendant de longues années, amplifiant l’objet de culte d’une œuvre pourtant médiocre. Le film ne sortant qu’en 1950, on peut dire que Jane Russell est devenue une star avant même qu’elle apparaisse dans le moindre long-métrage.
Par la suite, elle collectionne les rôles dans des films d’aventures exotiques qui mettent à profit ses formes généreuses. On retiendra notamment Visage pâle (Norman Z. Mc Leod, 1948) et surtout La vénus des mers chaudes (John Sturges, 1955). Dans une filmographie sympathique, mais totalement superficielle, elle a eu la chance de tourner avec quelques grands réalisateurs qui ont su exploiter son talent. Les cinéphiles pourront donc la revoir avec un plaisir intact dans Les hommes préfèrent les blondes (1953) face à Marilyn Monroe, dans Les implacables de Raoul Walsh en 1955, L’ardente gitane de Nicholas Ray en 1956.
Très rapidement, elle met elle-même un terme à sa carrière cinématographique et n’apparaît plus que dans quelques films à partir de 1957. Elle se consacre désormais à une carrière de meneuse de revue. Sa dernière apparition au cinéma remonte à 1970 dans La loi du talion de Robert Clouse. Cette Républicaine farouchement engagée, lectrice assidue de la Bible, est finalement morte ce lundi 28 février 2011 des suites d’une insuffisance respiratoire. Elle laisse le souvenir d’une pin-up au physique avantageux.