Johnny got his gun
Le 12 février 2018
En baisse de régime, le duo Vinterberg/von Trier nous livre un film totalement creux sur le fond.
- Réalisateur : Thomas Vinterberg
- Acteurs : Jamie Bell, Bill Pullman, Alison Pill
- Genre : Drame
- Nationalité : Danois
- Editeur vidéo : France Télévisions
- Durée : 1h41mn
- Date de sortie : 22 juin 2005
Résumé : Dick, 18 ans et solitaire, vit dans une petite ville minière. Un jour, un petit revolver tombe entre ses mains, il se sent irrésistiblement attiré par cet objet, et ceci malgré ses convictions profondément pacifistes. Avec ce nouvel ami, il va bientôt convaincre les autres jeunes désœuvrés de la ville de le rejoindre dans un club secret "Les Dandys", club basé sur les principes du pacifisme et des armes. Malgré leur foi dans la règle première du Dandy - ne lève jamais ton arme - bientôt les membres du club vont se trouver dans une situation difficile lorsqu’ils réalisent que les règles sont faites pour être brisées.
Notre avis : Après la déception de It’s all about love, on attendait avec intérêt le nouveau film de Thomas Vinterberg qui nous avait bluffés avec son premier long métrage, Festen. Collaborant ici avec Lars von Trier (qui signe le scénario du film), on était en droit d’espérer des deux co-fondateurs du manifeste Dogme 95 un mélange explosif de créativité et d’ingéniosité aussi bien dans la mise en scène que dans l’écriture. Il n’en est rien.
Après Dancer in the dark et Dogville, Lars von Trier continue donc sa critique des Etats-Unis en s’attaquant cette fois au problème des armes à feu et de l’irrésistible pouvoir qu’elles exercent sur les jeunes. Si Dear Wendy est certainement le scénario le plus commercial de Lars von Trier, il est également le moins original. Malgré une idée de départ séduisante (le pacifisme armé ou comment le simple fait de porter une arme sur soi, sans jamais s’en servir, peut redonner confiance à de jeunes paumés), Dear Wendy n’a rien d’époustouflant, ni de bien singulier. von Trier nous entraîne juste dans l’univers de ces amoureux des flingues et nous démontre qu’il est dangereux de jouer avec le feu. Rien de très original en somme.
A l’origine, Lars von Trier devait réaliser Dear Wendy, il a cependant préféré confier la mise en scène à Thomas Vinterberg. Si celui-ci est parvenu à donner au film une identité visuelle singulière, ce western moderne et décalé reste cependant totalement creux sur le fond.
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Mykelti BuBba 21 décembre 2011
Dear Wendy - la critique du film
De la part de Thomas Vinterberg et Lars von Trier, on pourrait légitimement s’attendre à une œuvre de qualité, autant sur la forme que sur le fond. Malheureusement, l’intrigue manque cruellement de crédibilité, les personnages enchaînant des actions plus improbables les unes que les autres. Confier Sebastian à Dick est un exemple d’idée improbable. Aucun personnage ne sort du lot, si bien qu’on s’attache peu à leur sort. L’idée de jalonner le récit de la correspondance de Dick pour Wendy pouvait sembler bonne, mais n’apporte, là encore, pas grand-chose. On appréciera quelques idées de mise en scène, qui n’arrivent que très tardivement, et la petitesse de la ville traduit l’étouffement et le manque de perspective pour ces enfants. Mais finalement, c’est l’ennui qui prévaut. Comme souvent avec Lars von Trier, la frontière est étroite entre le grand n’importe quoi et le coup de génie. Cette fois, c’est du grand n’importe quoi.
Mykelti BuBba 24 janvier 2012
Dear Wendy - la critique du film
De la part de Thomas Vinterberg et Lars von Trier, on pourrait légitimement s’attendre à une œuvre de qualité, autant sur la forme que sur le fond. Malheureusement, l’intrigue manque cruellement de crédibilité, les personnages enchaînant des actions plus improbables les unes que les autres. Confier Sebastian à Dick est un exemple d’idée invraisemblable. Aucun personnage ne sort du lot, si bien qu’on s’attache peu à leur sort. L’idée de jalonner le récit de la correspondance de Dick pour Wendy pouvait sembler bonne, mais n’apporte, là encore, pas grand-chose. On appréciera quelques idées de mise en scène, qui n’arrivent que très tardivement, et la petitesse de la ville traduit l’étouffement et le manque de perspective pour ces enfants. Mais finalement, c’est l’ennui qui prévaut. Comme souvent avec Lars von Trier, la frontière est étroite entre le grand n’importe quoi et le coup de génie. Cette fois, c’est du grand n’importe quoi.