Conan le Cimmérien. Chimères de fer dans la clarté lunaire – La chronique BD

Chimères de fer dans la clarté lunaire est considérée comme une nouvelle mineure dans l’œuvre d’Howard, qui l’aurait réalisée pour des raisons alimentaires. Elle n’est toutefois pas sans intérêts. Howard glisse un message politique derrière le poncif éculé du héros sauvant la princesse d’un destin atroce : si Conan est un barbare violent, il témoigne de bien plus d’humanité que les anciens geôliers raffinés de la princesse… D’abord un peu potiche, le personnage d’Olivia n’a rien d’une caricature : la princesse gagne en profondeur au fil des pages et finit par choisir son destin. C’est l’une des qualités de l’adaptation de Virginie Augustin d’offrir un regard pertinent sur ce personnage.

Virginie Augustin / Glénat

L’essentiel de la nouvelle forme un huis clos angoissant dans une île baignée de mystères. L’atmosphère étrange est parfaitement rendue par le dessin de Virginie Augustin. L’autrice varie les cadrages et alterne les paysages, entre forêts touffues, marécages et temples angoissants. Les « chimères de fer » qui hantent ce récit font l’objet d’un traitement graphique très réussi.

Virginie Augustin / Glénat

Sixième tome de l’adaptation dessinée de l’œuvre d’Howard, Chimères de fer dans la clarté lunaire convainc par son atmosphère envoûtante, que Virginie Augustin a très bien su rendre. S’il n’atteint pas la virtuosité de l’adaptation par Robin Recht de La fille du géant du gel, ce volume n’en constitue pas moins une lecture très plaisante.