Le 20 mars 2014

- Genre : Documentaire
- Plus d'informations : Le site du festival
- Festival : Cinéma du réel
La trente-sixième édition du plus exigeant et exhaustif des festivals documentaires parisiens a ouvert ses portes ce jeudi 20 mars, pour dix jours de programmation au Centre Pompidou.
La trente-sixième édition du plus exigeant et exhaustif des festivals documentaires parisiens a ouvert ses portes ce jeudi 20 mars, pour dix jours de programmation au Centre Pompidou.
C’est donc le début de dix jours intenses partagés entre découverte de nouveaux films et rétrospectives diverses (entre autres Jean Rouch, la thématique de la nuit et la révolution des œillets au Portugal), pour l’essentiel au sous-sol du Centre Georges Pompidou à Paris.
Au programme de cette première journée, un premier film de la compétition internationale a été dévoilé, Que ta joie demeure du Québécois Denis Côté, qui en neuf jours de tournage a exploré neuf lieux de travail manuel à Montréal, filmant les ouvriers dans le rapport à leur travail et à leurs machines. Dans un filmage en apparence très "objectif", dénué de tout dispositif de voix-off ou de commentaire, le cinéaste propose une sorte d’état des lieux, dont la forme évolue librement au cours du film. Ce sont en effet le conte, l’improvisation et même la parole théâtrale qui viennent progressivement s’insérer dans la narration, des acteurs prenant la place des ouvriers, jouant avec eux ou provoquant des moments de doute sur la "réalité" - mais jamais la véracité... - des images qui nous sont montrées. De l’évidente fascination pour les machines qui hante tout le début du film, Denis Côté a su tirer des qualités formelles (notamment une bande-son finement travaillée qui crée une partition industrielle très particulière) et introduire une part de comédie (parfois en disséminant des "slogans" dans les décors eux-mêmes) qui enlève toute tentation misérabiliste au regard porté sur le monde du travail.
Autres temps forts de la journée, la présentation d’un film de la sélection des premiers long-métrages (Les messagers de Laëtitia Tura et Hélène Crouzillat, sur le parcours de migrants africains vers l’Europe) et la projection de Cabra Marcado Para Morrer du cinéaste Eduardo Coutinho, disparu le 2 février dernier.
L’événement de la soirée est la présentation (en présence du cinéaste et en avant-première !) du nouveau film de Gianfranco Rosi, le magnifique Sacro GRA, Lion d’Or à la dernière Mostra de Venise, qui sortira sur les écrans français le 26 mars.
Retrouvez toute la sélection du festival ici.