Le 9 avril 2025
Un film policier honnête réalisé par Anatole Litvak lors de sa période française, avec Jean Gabin et une étonnante actrice prématurément disparue : Marcelle Romée.


- Réalisateur : Anatole Litvak
- Acteurs : Jean Gabin, André Luguet, Paul Amiot, Fernandel, Madeleine Guitty, Pierre Labry, Fréhel, Marcel Delaître, Georges Paulais, Jean-Max, Marcelle Romée
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Durée : 1h30mn
- Date de sortie : 13 février 1932

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Résumé : Des gamins qui jouent sur les fortifications de la porte Clichy découvrent le cadavre d’un homme, qui sera vite identifié comme étant le patron d’une usine locale. L’inspecteur André Bardon (André Luguet), peu convaincu de l’arrestation d’un suspect, va décider d’infiltrer une bande qui sévit dans le secteur.
Critique : Bardon va prendre une chambre dans l’hôtel où la victime avait ses habitudes. En se faisant passer pour vendeur d’acier, il va rencontrer plusieurs figures, plus ou moins en marge de la société, notamment Lilas (Marcelle Romée), prostituée dépressive ; et Marrtousse (Jean Gabin), son souteneur, toujours accompagné de ses sbires, joueur, buveur, grande gueule et qui pousse la chansonnette à l’occasion. Ce dernier voyant en Bardon un concurrent, va provoquer une bagarre, dont il sortira... perdant !
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Ce modeste film policier est signé du Polonais Anatole Litvak, qui comme plusieurs de ses collègues fuyait le nazisme. Après avoir tourné en France et en Grande-Bretagne, il fera une honnête carrière à Hollywood, réalisant notamment un remake du film de Marcel Carné Le jour se lève : ce sera La longue nuit (The Long Night, 1947) avec Henry Fonda.
Ce sympathique polar nous permet de revoir un Paris des faubourgs disparu dans une longue scène d’ouverture qui relève quasiment du documentaire.
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Ensuite, il nous fait découvrir l’étonnante Marcelle Romée, actrice prometteuse, qui malheureusement se suicida quelque temps plus tard, à seulement vingt-neuf ans. On peut aussi admirer le naturel et le jeu extrêmement moderne pour l’époque du jeune Jean Gabin, hâbleur, séducteur et tout à fait à l’aise pour chanter "La môme caoutchouc" avec Fréhel !