Le 15 janvier 2021
- Scénariste : Manuele Fior >
- Dessinateur : Manuele Fior
- Coloriste : Manuele Fior
- Genre : Aventure, Fantastique, Science-fiction, Chronique sociale, Ésotérique, Conte, Roman graphique, Voyage, Politique, Société, Poésie
- Editeur : Atrabile
- Famille : Roman graphique
- Date de sortie : 20 août 2020
Auteur décidément incontournable, Manuele Fior signe un récit dense et riche, cérébral et sensuel, impressionnant et déstabilisant. Passionnant !
Résumé : Celestia sert de refuge à une partie de la population qui n’a pas fui la « grande invasion ». Manifestement peu peuplée, elle abrite notamment prostituées et criminels. Y évoluent également un groupe de télépathes. Pierrot refuse de rejoindre ces derniers réunis autour de son père. Dans les rues de l’île, il retrouve Dora qui lui demande de l’aide. Ensemble, ils se rendent sur le continent et y effectuent d’étranges rencontres.
Celestia est une œuvre hybride et fascinante. Au fil de ses deux cent soixante-douze pages, il est fréquemment possible d’être surpris, voire déconcerté.
Manuele Fior /Atrabile
Lieu imaginaire, Celestia prend les traits de Venise, ville dans laquelle Manuele Fior a vécu et vit de nouveau. L’auteur en livre un portrait magnifique, sensible et juste, dressé de l’intérieur. Cette ville est en quelque sorte le ventre de cette histoire qui, par ailleurs, accorde une grande importance à l’aspect cérébral. Ainsi, télépathie, souvenirs et images mentales sont essentiels. Ils contribuent à la dimension onirique de l’aventure, tout en apportant cruauté, mélancolie et tendresse. Si la télépathie pourrait n’être qu’un ingrédient désuet, elle permet de parler avec force et finesse des limites entre les êtres, des jardins secrets et des douleurs qu’ils cachent.
Virtuose du dessin et de la narration, Manuele Fior ne cesse pas d’expérimenter et de marier les éléments les plus divers : une course poursuite qui reprend certains codes du manga, des plans qui semblent inspirés par les simulateurs de vol, des enfants qui sont tous sur la même longueur d’onde tels ceux du Village des damnés (Village of the Damned) dans le film original de Wolf Rilla (1960) comme dans le remake de John Carpenter (1995).
Manuele Fior /Atrabile
À l’image de Venise, cet album est un dédale, mais Manuele Fior parvient à ne pas y perdre le lecteur. Ce dernier ressort de ce voyage essoré et nourri, déboussolé et comblé, riche de visions et de sensations rares.
272 pages - 30 €
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