Le 6 mai 2018
- Réalisateur : Nuri Bilge Ceylan
- Acteurs : Ahmet Rifat Sungar, Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Hazar Ergüçlü
- Genre : Drame
- Nationalité : Turc
- Distributeur : Memento Distribution
- Durée : 3h08mn
- Titre original : Ahlat Ağacı
- Date de sortie : 15 août 2018
- Festival : Festival de Cannes 2018
Nuri Bilge Ceylan est le seul cette année à concourir pour une seconde Palme d’Or. Quatre ans après le magnifique Winter Sleep, le réalisateur turc est de retour avec une nouvelle histoire d’artiste en pleine introspection. Un doublé gagnant ?
Résumé : Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper.
Le film : Il sera le tout dernier film a nous être proposé lors du Festival de Cannes, autant dire que l’attente restera forte jusqu’au dernier jour pour découvrir une oeuvre que beaucoup qualifient déjà de grande favorite. Il faut dire que cet habitué du Festival (il y avait déjà gagné un Prix du Jury et un Prix de la Mise en Scène avant sa Palme d’Or, mais y a aussi été membre du jury !) arrive cette année avec la promesse d’un long-métrage dans la droite lignée de ceux qui lui ont permis de s’imposer comme un auteur majeur. On se souvient de la maestria avec laquelle il avait réussi à combiner l’intériorité d’un auteur vieillissant et la magnificence de ses décors enneigés. Une maîtrise dans l’art de mêler ses notions trop souvent antinomiques que sont psychologique et contemplatif qui avait valu à Ceylan d’être qualifié de « Bergman turc ».
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C’est exactement vers un tel travail d’écriture introspective que semble nous amener ce synopsis annonçant la relation difficile d’un jeune auteur avec son père, qui le mènera à abandonner ses rêves de carrière littéraire. Nul doute également que les somptueuses images de paysages automnales de l’Anatolie que nous en avons vus (signées par le chef-opérateur Gökhan Tiryaki, fidèle à Ceylan depuis plus de dix ans) seront un écho symbolique aux images hivernales de Winter Sleep. Et si chaque saison doit représenter, aux yeux de Ceylan, un passage de la vie d’artiste, gageons qu’il signera dans les prochaines années les deux opus d’une quadrilogie thématique et qu’ils seront tous présentés à Cannes. D’ici là, nous attendons de découvrir ce Poirier sauvage et de voir s’il répondra à ce statut de favori.
CRITIQUE DE WINTER SLEEP
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