Le 23 mai 2010
- Festival : Festival de Cannes 2010
La 63 ème édition s’achève sur une belle série de récompenses... Voici les Prix.
Cannes 2010, c’est fini ou presque. On passe aux prix.
– 19h17 : Arrivée de la maîtresse de cérémonie, Kristin Scott Thomas. Hommage au cinéaste iranien Jafar Panahi qui a entamé son 9ème jour de grève de la faim. Allusion aux polémiques politiques qui ont secoué le festival. L’actrice encourage le cinéma à se battre pour la liberté.
– 19h20 Atom Egoyan avec Michelle Rodriguez remettent le Prix du Jury et la Palme du Court métrage.
– 19h24 : Emmanuelle Béart et Gael Garcia Bernal remettent la Caméra d’Or à l’une des 24 premières oeuvres sélectionnées : Année Bissextile de Michael Rowe.
– 19h28 : Arrivée du président du Jury, Tim Burton.
– 19h29 : Scott Thomas et Tim Burton appellent chacun leur tour le prestigieux jury. Burton remercie Gilles Jacob et Thierry Frémaux pour lui avoir offert une nouvelle famille, le jury qu’il s’empresse de rejoindre.
– 19h31 : Asia Argento remet le Prix du Jury.
à Un Homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun (sortie le 22 septembre 2010). Le cinéaste salue son Pays le Tchad, en proie à la Guerre Civile.
– 19h35 : Kirsten Dunst, bleue comme une schtroumphette (!) remet le Prix de la mise en scène à Mathieu Amalric pour Tournée. Le cinéaste revient avec émotion sur son parcourt et appelle ses comédiennes à monter sur scène. (sortie le 30 juin 2010)
– 19h38 : Emmanuelle Devos vient remettre le Prix du Scénario en faisant une petite remarque à son ami Amalric que sa consécration ne l’empêche de tourner de nouveau avec elle. Le Prix est attribué à Poetry de Lee Chang-Dong, le dernier drame du réalisateur de Secret sunshine.
– 19h41 : Kristin Scott Thomas appelle un garçon qu’elle adore, Guillaume Canet pour le Prix d’interprétation féminine. Le comédien réalisateur redéfinit ce qu’est une actrice - une partenaire, une complice...une femme ! Le Prix est remis à Juliette Binoche pour Copie conforme.
L’actrice, dans une robe blanche d’une grande sobriété, qui a beaucoup pleuré et beaucoup ri durant le festival, reçoit un prix largement mérité. Elle remercie le cinéaste Abbas Kiarostami et parle de leur collaboration comme le "plus beau des miracles"... Des remerciements nombreux et touchants. Elle remercie notamment le jury qui "a été long à délibérer", sa famille, son père qu’elle a pardonné et ses enfants qui doivent supporter ses absences. L’actrice militante sort un carton affichant le nom d’un homme "qui a pour faute d’être artiste". Sans le nommer verbalement, elle rend hommage à Jafar Panahi.
– 19h47 : Après Guillaume, c’est Diane Krueger qui vient remettre un Prix d’interprétation masculine. Clin d’oeil ironique ? Tim Burton annonce un double Prix, l’un, sans surprise, pour Javier Bardem atteint du cancer dans Biutiful d’Inarritu. Le comédien remercie sa compagne, Penelope Cruz, présente dans la salle. Quelle beauté !
Le second prix d’interprétation est également latin. Il est attribué à l’italien Elio Germano pour Nostra vita de Daniele Luchetti, qui en profite pour égratigner le gouvernement italien.
– 19h53 : Scott Thomas, d’un air un peu ironique, appelle Salma Hayek, une femme qui sait "tout faire" (????) pour remettre le Grand prix à des Hommes et des dieux de Xavier Beauvois qui passe de peu à côté de la Palme d’or. Tant pis pour la France. Ou tant mieux, un tel prix ne relève-t-il pas du miracle. Le cinéaste remercie beaucoup de Frères... Comme sur les marches, le cinéaste bronzé et marqué par ses lunettes, avait déjà emporté le Prix du Jury, pour N’oublie pas que tu vas mourir en 1995. (8 septembre 2010)
– 19h58 : Kristin Scott Thomas cite Matrix et appelle la douce Charlotte Gainsbourg pour remettre la Palme d’or. Charlotte fait bref, très bref. C’est Uncle Boonme d’Apichatpong Weerasethakul qui emporte la récompense ultime. Son trip sensoriel a séduit Tim Burton, qui lui-même est un auteur essentiellement visuel. Un choix surprenant et une grande première pour le cinéma thaïlandais. Le cinéaste au style radical et très lent, n’offrira probablement pas à un grand succès public à la Palme d’or, mais s’avère une belle aubaine pour les cinémas d’art et d’essai qui suivent Weerasethakul depuis Blissfully yours en 2002. Le réalisateur avait par ailleurs reçu le Prix du Jury en 2004 pour Tropical malady.
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