Calogero : l’efficacité, sa Liberté Chérie

(C) 2017 Polydor (France)

Pour son 7e album Calogero a la pression du succès, celui d’un prédecesseur qui n’avait montré aucun signe de fatigue dans ses singles et ses ventes, malgré la longue carrière de Calogero qui commence à aligner les décennies. C’est qu’il va bientôt dépasser la longévité de son idole, Jean-Jacques Goldman, dont on retrouve tous les ressorts commerciaux, l’efficacité mélodique et vocale au détriment de la musique.
Liberté Chériie ne change rien à la règle et perpétue le talent de l’ancien chanteur des Charts pour les mélodies populaires, entêtantes, qui peuvent convaincre les foules dès la première écoute.
Avec sa voix éthérée, pas forcément puissante, mais toujours poussée à l’envol, l’émotion est vocale (Ma Maison, Voler de Nuit, Fondamental) et, quand appuyé par une musique orchestrale, le tout sombre vite dans l’emphase, piège dans lequel l’artiste est capable de tomber, notamment dans le néanmoins très beau Le Vélo d’Hiver, morceau ultime de l’opus, qui ne parvient pas à se restreindre, mais aussi dans Premier pas sous la lune, ou Le Baiser sans prénom qui peut provoquer l’indigestion.
Chanteur populaire qui Joue de la musique, Calogero est capable de convaincre avec un couplet simpliste, voire laid, sur ce titre sauvé par l’embrasement du refrain qui nous réoriente inconsciemment vers le mode repeat. Un comble.
Avec des textes personnels qui frôlent parfois les bonnes intentions, Calogero ne surprend pas, mais parvient, dans le domaine de la variété populaire, à livrer un condensé de toute son efficience, avec bon nombre de morceaux calibrés pour plaire.
Un succès assuré, vraisemblablement, mais pas immérité.