Buchimaru Chaos T2 et T3 – La chronique BD

Dans le premier tome, nous avions trouvé le personnage de Buchimaru un peu bêta. En effet, alors que la femme qu’il idolâtre massacre des dieux à tour de bras pour une raison qui lui échappe, et qu’elle sème la mort parmi les humains que ces dieux protégeaient, Buchimaru s’entête à la défendre envers et contre tout, sans plus chercher à comprendre.
Et bien bonne nouvelle, le héros prend du plomb dans l’aile, et surtout dans la tête. Entre le premier et le deuxième tome, il a évolué, évolution qui se confirme avec la mésaventure qui lui arrive avec la jeune Yuzu lors de cet opus.

Il comprend que laisser faire Byakuya n’est pas la bonne solution. Mais alors, quelle est la bonne solution ? L’arrêter par lui-même bien sûr !
Tâche rendue malaisée par la présence de traqueurs ninjas spécialisés et puissants qui ont été engagés pour arrêter et Byakuya et Buchimaru qui avait trahi son clan en suivant la belle femme.

Mais voilà, Buchimaru a un bras de dieu dans le ventre et Byakuya s’est implanté une main divine à la place de la sienne.
Autant dire qu’ils sont devenus des adversaires redoutables, autant l’un pour l’autre que l’un et l’autre pour la horde de ninjas à leurs trousses.
On n’en saura pas plus, pour l’instant, sur l’objectif final de Byakuya, mais l’action, plus lisible que dans le premier tome précédent, s’enchaîne avec les rencontres et la découverte de nouveaux personnages.

Avec le troisième tome, l’aventure atteint son apogée, les Esprits très Anciens n’en disent pas plus sur leur origine mais l’objectif de Byakuya est enfin révélé. Et Buchimaru va se retrouver confronté à une terrible épreuve.
L’histoire rejoint son point culminant et sa conclusion se révèle une fin ouverte. Notre seul regret est que cette conclusion ressemble un peu trop à un happy end pour les différents personnages de cette série. Pour tous les personnages de la série d’ailleurs. C’est en effet dommage pour un monde de Dark fantasy aussi sombre et glaçant.

Tsutamu Ohno / Doki-Doki

Le graphisme reste d’excellente qualité. Les décors incroyables, les personnages plus murs au fur et à mesure des deux derniers tomes. D’ailleurs, Buchimaru fait moins enfantin que dans le premier tome, et Byakuya, malgré la couverture, moins plantureuse - mais elle se rattrape dans le troisième tome.
Les Dieux sont toujours étonnants, et font référence à des créatures comme celles que l’on peut trouver chez Miyazaki.
Dans le troisième tome, certains combats se révèlent difficile à suivre à cause des cadrages et nous avons dû souvent supposer une action au lieu de la comprendre au premier coup d’œil, c’est dommage car le style de Ohno est vraiment totalement maîtrisé.

Buchimaru Chaos T2 nous fait avancer d’un pas dans l’histoire, mais pas vraiment dans les intrigues de fond. Buchimaru Chaos T3 nous donne la conclusion inéluctable de ce récit dans un happy end un peu surprenant.