Le 6 octobre 2013

- Voir le dossier : Box-office américain
Triomphe absolu pour Gravity qui devient le meilleur démarrage pour un film sorti en octobre.
Triomphe absolu pour Gravity qui devient le meilleur démarrage pour un film sorti en octobre.
Warner obtient enfin son premier succès de blockbuster de l’année 2013. Après les débâcles de tous ses gros titres en 2013, le studio avait su trouver la rédemption dans les budgets moyens ou moindres avec Les Miller : une famille en herbe ou Conjuring : les dossiers Warren. Avec Gravity, choc 3D qui plonge en immersion totale dans l’espace les spectateurs, à la suite d’un accident à bord d’une station spatiale, le studio souffle et la grande mode 2013 autour de la science-fiction peut enfin se justifier en chiffres. Après des flops réguliers, Pacific Rim (Warner), After Earth (Sony), Elysium (encore Sony), Oblivion (Universal), on se désespérait de tomber sur un succès franc dans le domaine de la S.F. C’est fait avec le nouveau chef d’oeuvre d’Alfonso Cuaron, qui permet à Sandra Bullock de s’asseoir un peu plus sur son siège de championne féminine du box-office local (Les Flingueuses, à plus de 160M$, The Blind Side à 255M$ !). Gravity qui a épaté les critiques mondiales depuis sa présentation à Venise, en tant que film d’ouverture, est désormais le plus gros démarrage pour une production sortie en octobre avec 55M$ dans 3.575 cinémas. La 3D et la programmation Imax, conditions fortement recommandées pour découvrir ce spectacle à la technique proéminente, ont été des atouts de poids. Pour Cuaron, il s’agit d’une belle revanche : son Harry Potter 3, pourtant le meilleur volet de la saga, avait été le segment le moins fédérateur au niveau des recettes, et le philosophique Les Fils de l’homme avait fini sa carrière sous les 40M$ en 2006, malgré un potentiel émotionnel qui pouvait laisser entrevoir bien mieux... Alors, Gravity, le film américain de l’année ? Peut-être bien.
Les autres nouveautés de la semaine sont marquées par l’échec impitoyable de Players dans 3.026 cinémas. La Fox comptait pourtant sur la présence au générique du chanteur Justin Timberlake, qui compte parmi les plus grosses ventes d’albums de l’année. Mais les critiques désastreuses et la présence du mal-aimé Ben Affleck auront été de bonnes raisons pour que le public américain fuit cette série B de 30M$. A titre de comparaison, en 9e place, la comédie hispanique Pulling Strings a réussi à obtenir pour son week-end d’investiture 2.5M$ dans moins de 400 salles. Lancée sur le même mode que le succès communautaire de Instructions not included (41M$) par le même studio, Lionsgate en l’occurence, il s’agit d’un petit hit d’exploitation qui ne devrait pas laisser de trace en fin de route et ne jamais trouver sa place dans nos salles.
La comédie musicale pour illuminés, Grace unplugged entre péniblement en 15e place. Cette production conservatrice réalise à peine 1M$ dans 511 salles, le studio Roadside Attractions espérait plus du double ! C’est toutefois bien mieux que le flop de Parkland, à peine situé au-dessus des 300.000$, malgré un sujet consensuel : l’assassinat de Kennedy. La présence de Zac Efron en urgentiste plongé dans le mélo n’y aura rien changé, cette production indépendante sortie dans 257 cinémas souffre d’une moyenne nulle (1.304$).
Parmi les continuations, on distribuera un bon point au deuxième segment de Tempête de boulettes géantes (-36%, 20M$, total de 60M en 10 jours) et un mauvais point à Rush qui décroche de 56%. Avec 4.4M$ et un total de 18M$, le Ron Howard n’arrive pas à être à la hauteur des bonnes critiques, la raison à un sujet sur 4 roues qui ne convainc pas le grand public.