Because I can

Du haut de ses dix-sept années, ce petit bout de femme nous rappelle les débuts d’une autre, Fiona Apple, lors de la sortie de son premier album, Tidal. Textes au cordeau, décrivant une Californie superficielle et violente, dans laquelle naviguent des centaines d’adolescents paumés. Chaotique, triste et captivant.

Dès le morceau d’ouverture Overdrive, nous sommes surpris par la maturité de la voix de la jeune femme. D’entrée de jeu, Katy Rose offre sa palette à l’auditeur. Une base de Joni Mitchell, un soupçon de Janis Joplin, quelques gouttes de Fiona Apple et le tout enrobé d’une fine couche de Shirley Manson. Un mélange détonant, donnant tour à tour naissance à des morceaux garage-rock (les très efficaces Catch my fall et Vacation), des ballades folk intimistes (Snowflakes et Original skin) ou encore des tubes pop-rock (Overdrive et I like).

Because I can est taillé pour les grands espaces. En composant un album efficace, éclectique et percutant, Katy Rose, sous la houlette de son producteur de père, nous permet de découvrir l’ensembles de ses univers reliés par sa voix multipolaire. Une grande artiste est en train de naître, reste à savoir si elle arrivera à garder, tel P.J. Harvey, son originalité et sa liberté artistique. A suivre.