Areuh, Areuh
Le 16 juin 2010
De bonnes intentions, de belles images, des bébés adorables, mais faute de discours, le documentaire manque tout de même de consistance.
- Réalisateur : Thomas Balmes
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 16 juin 2010
- Plus d'informations : La page officielle
– Durée : 1h16mn
De bonnes intentions, de belles images, des bébés adorables, mais faute de discours, le documentaire manque tout de même de consistance.
L’argument : Une année dans la vie de quatre bébés. Du jour de leur naissance à leurs premiers pas. Suivre quatre bébés dans quatre pays différents (Namibie, Mongolie, Japon, Etats-Unis), simultanément, jour après jour, les voir grandir, se développer et découvrir le monde qui les entoure.
- © StudioCanal
Notre avis : Thomas Balmes filme de charmants bambins aux quatre coins du monde, retraçant leur évolution de leur premier cri au milieu de leur deuxième année. Comme le titre l’indique, les petiots sont au centre du projet ; ils en sont même les seuls et uniques sujets : les parents sont à peine visibles, souvent flous ou hors du cadre, aucun commentaire ne venant s’ajouter aux babillements. Si l’ensemble est moins kitsch que les photos d’Anne Gédès, on n’en retrouve ni le recul ni l’humour. Le cinéaste est sans nul doute - et légitimement - aussi fasciné qu’attendri devant ces petites bouilles. Néanmoins, une question s’installe très vite : qu’a voulu montrer Thomas Balmes ? Qu’un bébé pleure, dort, mange et sourit pour l’essentiel au cours de sa première année de vie ? A priori, nous le savions déjà.
- © StudioCanal
Les séquences se suivent, présentant la vie quotidienne de ces tout-petits, filmés sous toutes les coutures, mettant en avant les similitudes de chacun malgré leurs origines diverses. Si l’entreprise s’avère mignonne, en se reposant essentiellement sur le charme que dégagent ces « petits d’homme », elle ne se révèle pas toujours à la hauteur d’un long-métrage. Cette production Alain Chabat aurait sûrement gagné, sur du court, à se concentrer sur l’émerveillement communicatif de ces petits explorateurs à la découverte de leur environnement car, en 1h16mn, nos petites vedettes des berceaux sont certes à croquer, mais comme quand un bébé pleure, le temps peu aussi paraître très long dans une salle de cinéma.
- © StudioCanal
Notes : Sorti aux USA, avant de paraître en France, Bébés a été un succès considérable chez les Américains. En 6 semaines, il est devenu le 17e plus gros succès de l’Histoire pour un documentaire, ce qui fait de lui l’un des scores les plus importants pour une production française aux USA.(7M$)
- © StudioCanal
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Jujulcactus 9 août 2010
Bébés - la critique
« Bébés » ou le documentaire qui frise la perfection, partant d’une idée intéressante sans être particulièrement innovante Thomas Balmès fait de l’initiative d’Alain Chabat un film des plus réussit ! Bien loin du ton moralisateur dont on a désormais l’habitude dans ce genre de film, il nous invite à suivre quatres bébés aux quatre coins du globe avec une distance et à la fois beaucoup de proximité : bluffant ! Les mini-acteurs top models dans leur genre, qui vous font craquer à la seule esquisse de sourire ou de colère (la palme au petit mongol quand même !), offrent des moments drôles et touchants, ... Bien plus qu’un simple film sur les bébés, par cette optique de mettre en parallèle différentes histoires éloignées par les kilomètres mais pas seulement, on assiste à la confrontation de cultures, d’éducations, de relations, sans qu’il y ait de prise de position radicale sur un sujet laissant le spectateur maître de sa compréhension... On tombe littéralement sous le charme, on vibre en même temps que ces petits plein de malice et la petite heure seize passe à une vitesse folle ! Le véritable atout du film réside dans sa réalisation : images soignées et épurées, décors sublimes, BO fraîche et envoutante (dont le titre de Sufjan Stevens), du vrai cinéma en fait ! ... Un documentaire qui ne nous apprend pas grand chose c’est certain mais qui, par sa légereté à délivrer son sujet et par sa présentation soignée, trouve son intérêt.