Waouh !
Le 10 février 2010
Un documentaire rare sur l’éclosion de la vie dans ses moindres détails et aux quatre coins de la planète. Le tout filmé avec un art consommé par Gilles de Maistre.
- Réalisateur : Gilles de Maistre
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Date télé : 1er juin 2017 20:55
- Chaîne : France 4
- Date de sortie : 31 octobre 2007
- Plus d'informations : Le site officiel du film :
– Durée : 1h40mn
Un documentaire rare sur l’éclosion de la vie dans ses moindres détails et aux quatre coins de la planète. Le tout filmé avec un art consommé par Gilles de Maistre.
L’argument : La naissance vue sous tous les angles et dans toutes les conditions dans un intervalle de 48h autour d’un évènement non moins exceptionnel : l’éclipse totale du 29 mars 2006. Des plus conventionnels aux plus inattendus, des accouchements ont été filmés au Brésil, aux Etats-Unis, en France, en Inde, au Japon, au Mexique, au Niger, en Russie, en Tanzanie et au Vietnam.
Notre avis : Qu’elles aient choisi d’accoucher comme Vanessa, la Québecoise, aux Etats-Unis sans assistance médicale, ou comme leurs mères, à l’instar de l’Indienne Kayapo Majtonré qui vit dans la forêt amazonienne au Brésil, l’expérience demeure inédite. Savamment transposé à l’écran, le miracle de la naissance se renouvelle d’un bout à l’autre de la planète. En Asie, en Europe ou en Afrique, des femmes ont accepté de laisser une caméra être le témoin privilégié de leur intimité de femme et de mère, sans tabou. Couchée, assise, dans l’eau avec les dauphins, les femmes se plient au rituel de la vie, armées d’un courage qui trouve son origine dans l’acte miraculeux qu’elles s’apprêtent à accomplir. Donner la vie dans un bidonville sur les rives du Gange, comme Sunita, à Varanasi en Inde, ou sur le sable chaud du désert de Kogo, au Niger, comme Mané la Touareg, ou encore dans la plus grande maternité du monde, celle d’Ho Chi Min, une véritable usine à bébés au Vietnam, le parcours des futures mamans reste le même sur le chemin qui les conduit de l’attente à la délivrance. Ode à la femme, Le premier cri s’attèle également à relever les composantes sociologiques d’un phénomène tout aussi anodin qu’extraordinaire. Gilles de Maistre et ses dix enquêteurs plongent le spectateur dans les rites, les cérémonies et les croyances qui entourent la naissance dans le monde.
Le premier cri est un document rare de par sa qualité et la richesse de son contenu. Pas moins de dix pays sur quatre continents pour assister à un miracle autour d’une journée particulière. Gilles de Maistre, en jouant sur les similitudes de la vie de chaque parturiente, met en lumière l’universalité de l’expérience. Bain improvisé pour Vanessa et Majtonré ou les gémissements de Mané qui font écho aux perles de larmes qui s’écoulent aux coins des yeux d’une jeune maman vietnamienne sur la table de travail. Le film souligne également les disparités entre pays pauvres et pays riches. Quand dans les nations industrialisées, certaines souhaitent être délivrées comme leurs ancêtres en renonçant aux moyens modernes - la Japonaise Yukiko s’adresse au gynécologue qui l’a fait naître -, d’autres sont obligées, faute de moyens, de se passer de l’hôpital. Une garantie supplémentaire de survie pour l’enfant et la mère dans le monde en développement. Enfin, la naissance d’un enfant est aussi une expérience qui se partage dans le couple - les pères, quand ils en ont la possibilité, sont omniprésents - ou par une communauté.
Gilles de Maistre, habitué à filmer des accouchements, réussit une autre prouesse. Rendre sa caméra invisible sans qu’aucun détail ne lui échappe. Toujours présente mais sans voyeurisme. Même quand la tête de bébé point entre les jambes de maman, tel un petit monstre dans un film d’horreur. A la différence près que ce sont des chérubins vagissants et rouges de colère d’avoir été extirpés du ventre protecteur de leur mère qui apparaissent. L’amour qui irradie le visage des nouvelles mamans transperce l’écran pour envahir la salle. Au point qu’environ deux heures s’échappent comme par magie. Le premier cri s’apparente à une révélation sur une réalité pourtant si familière. Pour celles qui l’ont vécue, c’est une redécouverte, pour celles appelées à le vivre, ce documentaire est assimilable à une mise en bouche et pour ceux qui n’auront jamais cette chance, une opportunité de comprendre et d’appréhender le miracle de la vie de l’intérieur, ou presque. Plus qu’un documentaire, Le premier cri est une expérience de vie qu’un seul mot saurait qualifier : magnifique.
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Ghandar 9 novembre 2007
Le premier cri - la critique
A voir absolument merveilleux film d’une grande sensibilité.