Beach house : 7 tourne en boucle

Notre avis : A force de regarder le ciel dans leurs shoes, les shoegazers de Beach House livre un 7e album qui oublie de vivre. Victoria et Alex réitèrent mais pas dans l’émerveillement de leurs morceaux mythiques, Lazuli ou Myth].
L’on pourrait reprendre aujourd’hui à l’identique les qualificatifs dont on a abusé pour décrire le type d’émotions vaporeuses ressenties à travers leurs recueils de titres abscons, mais l’on ne retrouve pas forcément la même puissance mélodique et donc la charge émotionnelle qui anesthésiait les neurones à chaque élan.
Révélés au public français il y a 6 ans avec l’album Bloom merveille de conception jusqu’au design de sa pochette qui aurait pu à elle-seule relancer la mode du vinyle, les Beaches peaufinent un album fort en bons sons qui peut donner l’impression inévitable de répétition au sein même de leur projet, voir de leur carrière...
7 manque de pépites pour se démarquer de ses prédecesseurs, même si quelques titres valeureux peuvent s’imposer au-dessus de la mélée d’humeurs noires. En français, L’Inconnue a tout de la comptine pour adultes, Girl of the Year résonne de ses quelques notes de clavier supplémentaires, et Lemon glow imbibe de ses suées froides, mais trop souvent on ressent la tentation d’empreint, à Bjork ou Air pour une recette trop rodée.
Comme l’on dit souvent, cela s’écoute. De la à le réécouter en fin d’année, on demeure dubitatif.