Barberousse - le test Blu-ray

Le film : Dernier film en noir et blanc, dernière collaboration avec Mifune, Barberousse a des teintes d’adieu, d’autant que la carrière de Kurosawa évoluera très différemment par la suite. À travers le parcours d’un jeune médecin puéril et capricieux qui s’humanise peu à peu, le cinéaste brasse de nombreux thèmes qui font de ce long film une œuvre profondément touchante ; si parfois la perfection formelle a pu paraître l’indice d’une froideur qu’on lui a reproché, elle est ici au service d’un regard, celui de Barberousse, qui voit la beauté dans sa mission auprès des miséreux. D’où ces plans longs, soigneusement composés ; d’où cette recherche d’un équilibre dans un monde déséquilibré et dont Barberousse rend l’État en partie responsable.

Les suppléments :
Deux suppléments sur la galette : un documentaire sur le film (22mn), qui fait partie d’un ensemble distillé dans toute la collection et qui garde ses qualités (témoignages au moins intéressants, points de vue éclairants) et un autre sur l’acteur fétiche, Toshirô Mifune, vu par son fils, informatif mais assez plat (27mn). Ces deux bonus figuraient déjà sur l’édition DVD. Ce qui fait la différence, c’est le livret somptueux, signé par Linda Tahir, mine de savoir et d’analyses richement illustré.

L’image :
Malgré quelques très légers défauts (grains parfois épais, instabilité et parasites épars), la copie rend justice au magnifique travail sur l’image : les contrastes et la finesse sont optimaux.

Le son :
La seule piste VOST propose des dialogues limpides, sensibles dans leurs nuances, et la musique grondante est à l’unisson.