Badlands T.2 Le Danseur au grizzli - La chronique BD

Résumé :

La route de Perla à travers le Grand Ouest américain l’amène sur une côte désolée, où un village d’indiens semble coupé du monde, la faute à une malédiction ancienne. Entre des dangers du monde des esprits et ceux faits de chair et d’os, les aventures de la jeune cowgirl ne sont pas encore reposantes, mais bien intrigantes.

© Soleil

Notre avis :

Le premier tome, intitulé L’Enfant Hibou, avait donné les codes d’une nouvelle série, à cheval entre le western piment façon Blueberry de Charlier et Giraud, et le spiritisme mystérieux et un peu déroutant d’un Blueberry façon cinéma... Le tout agrémentée d’une héroïne haute en couleurs, cigarillo au bec et pantalon confédéré moulant aux fesses. Un style atypique, au même titre que l’ambiance et le scénario, qui fait se demander quel est le public visé par Badlands  : plutôt ado ou adulte ? Ce tome 2 apporte la réponse finalement évidente : les deux. Une ambiance plutôt détendue, des informations plutôt précises sur une culture riche, des personnages qui commencent à s’étayer, les éléments se rejoignent pour former de plus en plus un ensemble cohérent.

© Soleil

Le scénario participe à cette réunion par sa dualité. Le côté fantastique, amené par un chercheur français peureux mais passionné d’artefacts occultes, est pour la seconde fois relayé par la mythologie amérindienne. Cette fois-ci, c’est une histoire de vengeance, de tradition et de malédiction qui enserre non plus une personne, mais bien une région. Badlands ne s’intéresse pas aux villes, mais bien aux campagnes. Profondes, encore inexplorées, sauvages dirait-on facilement. Et ces éléments fantastiques chevauchent un côté western traditionnel, fait de brigands, de préjugés sur les races, de vagabondages... Le groupe de compagnons reste en marge des objets magiques qu’il transporte, et Perla, étonnement, ne crève pas les planches. Plutôt taciturne, elle donne son avis mais n’est pas là pour donner plus. Les explications proviennent des autres, elle préfère agir.

Bien insérée dans un cadre plus vert et moins désertique que le premier tome, le Danseur au Grizzli met encore l’accent sur la faune locale, avec brio graphiquement. Le dessin s’est affiné, les détails sont plus nombreux, l’ambiance est plus cadrée, plus rythmée. Ce nouvel épisode est à nouveau un one shot, en cela qu’il n’appelle pas une suite, mais ce format convient pour l’instant très bien à Badlands. En fait, tout s’améliore et annonce du bon pour la suite de la série, car les aventures de Perla ne semblent que commencer...

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