Le 13 octobre 2020
Un homme sans le sou et sans scrupules, mais toujours souriant, va s’élever dans la société. Une comédie à mi-chemin entre le vaudeville et la satire sociale, qui fait la part belle au chanteur Maurice Chevalier.
- Réalisateur : Maurice Tourneur
- Acteurs : Maurice Chevalier, Marie Glory, Marcel Vallée, André Lefaur , Marcel Simon
- Genre : Comédie, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1 h 38
- Date de sortie : 4 décembre 1936
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Résumé : Victor Larmois (Maurice Chevalier), sans le sou, arrive à Paris. Il croise dans un restaurant une jeune danseuse de revue, une "girl" nommée Gisèle (Marie Glory), fauchée comme lui. Pour payer leurs repas, il subtilise un chien promené par un employé de maison pour le ramener à son maître. Celui-ci lui donne 500 francs.
Critique : Le scénario original, attribué à Louis Verneuil, plus connu comme auteur de pièces de théâtre, qui écrivit beaucoup pour Elvire Popesco, donne un côté vaudeville à ce film de Maurice Tourneur. Mais il semble bien, selon les souvenirs croisés de certains participants au long métrage, que le scénariste Carlo Rim ait largement participé aux dialogues, sans être crédité au générique. C’est ce qui tire l’histoire vers la satire sociale.
Il s’agit aussi, parallèlement, d’un récit taillé sur mesure pour Maurice Chevalier, avec intermèdes de chansons compris. L’artiste rentrait des États-Unis où il avait notamment tourné pour Ernst Lubitsch, dans des comédies où sa bonne humeur et sa gouaille étaient mises à l’honneur.
Le cinéaste emprunte les mimiques célèbres, que le chanteur/acteur utilisait aussi sur scène en interprétant ses chansons, la démarche chaloupée, la casquette de travers, et le sourire perpétuel.
Le récit, au final totalement immoral, suit les aventures de Victor qui réussit à s’élever dans la société en mentant, trichant, en usant de chantage, mais sans jamais se départir de son sourire. La jeune danseuse qu’il rencontre, aussi arriviste que lui, facilitera son ascension. En revanche, la première personne qui lui trouvera un emploi, le directeur du music-hall "Le Palace" (André Lefaur qui fait une composition savoureuse), l’honnêteté chevillée au corps, mais bougon et malaimable, connaîtra, lui, une chute inéluctable.
Au bout du compte, le film fut un échec. Oscillant entre comédie légère et satire sans morale, il déconcerta le public, qui, de plus, n’apprécia pas de découvrir le gentil Maurice Chevalier dans un rôle de canaille.
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