"Tomorrow is another day"
Le 1er janvier 2024
Le film de tous les superlatifs et l’un des plus grand succès de tous les temps... Un classique intemporel.
- Réalisateur : Victor Fleming
- Acteurs : Clark Gable, Vivien Leigh, Olivia de Havilland, Leslie Howard, Thomas Mitchell, Jane Darwell, Evelyn Keyes, Ward Bond, Victor Jory, Harry Davenport, Hattie McDaniel, Alicia Rhett, Barbara O’Neil, Ann Rutherford, Butterfly McQueen, Ona Munson, George Reeves, Fred Crane, Oscar Polk, Howard Hickman, Everett Brown, Rand Brooks, Carroll Nye, Laura Hope Crews, Eddie Anderson, Leona Roberts, Paul Hurst, Isabel Jewell, Cammie King Conlon, Eric Linden
- Genre : Historique, Romance, Mélodrame, Film culte
- Distributeur : Warner Bros. France
- Editeur vidéo : Warner Home Video
- Durée : 3h40mn
- Date télé : 8 février 2024 23:30
- Chaîne : Arte
- Box-office : 16.715.957 entrées (France) / 3.318.865 entrées (Paris)
- Titre original : Gone with the Wind
- Date de sortie : 20 mai 1950
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– Année de production : 1939
Résumé : En Georgie, en 1861, Scarlett O’Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n’a d’yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d’avis, mais à la réception des "Douze Chênes" c’est le cynique Rhett Butler qui attire son attention.
Critique : GWTW, écrivent les Américains. Le sigle, mot de passe pour un pays entier d’initiés, souligne bien à quel point le film est mis au panthéon du patrimoine culturel (et historique) outre-Atlantique. Et pourquoi donc celui-ci, grandiose il est vrai dans son étourdissant technicolor ? Par pur romantisme, pourrait-on dire. Celui des causes perdues. De la défaite des Confédérés a surgi le mythe du vieux Sud - le temps perdu jamais plus ne reviendra -, incarné par un personnage de femme passionnée, obstinée, irritante et néanmoins attachante. Scarlett est le Sud et Vivien Leigh est Scarlett. La messe est dite...
Sacralisé par une pluie d’Oscars, le succès du très long métrage (3h40) ne s’est jamais démenti depuis plus de soixante ans. Il n’est que de voir le nombre de sites consacrés au film ou à son héroïne, de recenser les produits dérivés : chandeliers Scarlett et Rhett, ours en robe de soie verte, canevas au petit point de l’incendie d’Atlanta, puzzle du baiser, nous n’inventons rien ! Autant en emporte le vent reste le phénomène qu’il a été à sa sortie, en 1939, marquant, au moment même où était déclarée la guerre, l’apogée de l’âge d’or hollywoodien.
Les bons sentiments ne faisant pas les bons films, il est clair que le fichu caractère de la belle Scarlett au sang bouillant et la non moins grande désinvolture du peu recommandable Rhett, aussi séduisant que mufle, ont fait beaucoup pour cette apothéose. Un regard plus moderne s’inquiétera de l’absence d’esprit critique au sujet du sort fait aux esclaves. Ce en quoi le film est parfaitement fidèle à l’esprit et à la lettre de Margaret Mitchell, pur produit sudiste et peu encline au mea culpa. Rattrapage effectué par l’académie des Oscars en couronnant de ses lauriers Hattie McDaniel, première comédienne noire à recevoir la fameuse statuette. Une façon de noyer le poisson ? N’ayons pas mauvais esprit et regardons ce film pour ce qu’il est : une splendide fresque historique et/ou un soap opera délirant, selon le point de vue duquel on se place. En tout cas, un spectacle dont on ne se lasse jamais...
Le DVD
Les suppléments : La Warner n’ayant pas jugé utile de fournir à la presse le disque numéro 3 comportant entre autres le making-of du film, il nous est difficile de nous prononcer sur la pertinence de l’ensemble des bonus (raison pour laquelle nous n’avons pas attribué de note à ce DVD). A vrai dire, le disque numéro 4 regroupant des documentaires sur les principaux comédiens nous a peu ou prou laissé de marbre. Seule Olivia de Havilland tire son épingle du jeu : vieille dame rondouillarde et pleine de charme sous les traits fanés de laquelle on retrouve la douceur de Mélanie et qui s’amuse, avec sa diction parfaite, à se remémorer le tournage du film. Les portraits de Clark Gable et Vivien Leigh ne sont que des récupérations de fonds de tiroir, le premier datant de 1976, le second de 1990. Tous deux typiques de ce genre de bios faites à la chaîne pour la télévision, hagiographies sans âme et ni fil conducteur. On peut aisément passer son chemin.
La technique : Entièrement restauré et remastérisé en 2003 d’après les internégatifs originaux, le film a retrouvé sa splendeur des débuts du technicolor : la robe verte de Scarlett est d’un vert plus acide, la moquette des escaliers d’un cramoisi plus éclatant, l’incendie d’Atlanta d’un orange plus flamboyant que tout ce que nous, public d’aujourd’hui, avons pu voir jusqu’ici. (Un peu comme le décapage du plafond de la chapelle Sixtine, toutes proportions gardées.) Ce travail de bénédictin technologique aboutit à un résultat à vous couper le souffle par la flamboyance des couleurs, la profondeur de champ (on pourrait même croire certaines scènes tournées en 3D) et la finesse du mixage. A ce titre, ce collector porte bien son nom d’"ultimate", il sera difficile de faire mieux.
Une tripotée de langues de sous-titrage font la preuve de l’universalité de l’engouement pour Autant en emporte le vent proposé ici en deux versions audio, mais il est clair qu’il serait presque criminel d’aborder autrement que dans sa VO une œuvre de cet acabit. "Tweedle-dee-dee !"
Autant en emporte le vent Ultimate édition ; 4 DVD, édition collector ; Audio : anglais Dolby Digital 5.1, anglais mono, français stéréo ; Vidéo : Format ciné respecté scope 2.35, Format cinéma respecté 1.33 ; Sous-titres : une vingtaine de langues.
Disques 1 & 2 : Le film entièrement restauré avec les commentaires audio de Rudy Behlmer
Disque 3 : Le making-of d’une légende (124 min en VOST) ; Restaurer une légende (17 min en VOST) ; Dixie Hails, ciné journal : "Autant en emporte le vent" (VOST) ; Court-métrage historique sur le vieux Sud (VOST) ; Documentaire sur le centenaire de la guerre de Sécession à Atlanta (VOST) ; Bandes-annonces ; Les récompenses du film (VOST)
Disque 4 : Mélanie se souvient : interview d’Olivia de Havilland (47 min en VOST) ; The King remembered, hommage à Clark Gable (66 min en VOST) : Vivien Leigh : Scarlett et au-delà (46 min en VOST) ; Les seconds rôles (32 min en VOST)
+ Livret de 28 pages sur le film
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