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Le 4 mars 2019
Après sept ans d’absence et un come-back raté en 2002 (la sortie du single autoparodique Baby’s got a temper), The Prodigy revient sur la scène musicale, amputé de deux de ses trois membres originels. Liam Howlett se retrouve donc seul aux commandes de ce qui fut un succès planétaire.
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Archives : Article remis à la Une, à la mort de Keith Flint, leader et chanteur des Prodigy, disparu le 4 mars 2019, à l’âge de 49 ans.
Notre avis : Autant le dire d’entrée : il ne s’agit pas ici de rechercher une quelconque construction musicale ou une supposée originalité, mais plutôt de se focaliser sur les attentes légitimes des fans de The Prodigy. Autrement dit : mélomanes, passez votre chemin !
Le son est toujours aussi festif, idiot, déjanté, survolté, moins punk, moins sombre cependant, et surtout clairement orienté pour cartonner dans les boîtes de nuit et les rave parties. A la première écoute, on est instantanément électrisé par la distorsion caverneuse qui ouvre brutalement Spitfire et, séduit par ce choc énergétique, on aborde l’album d’une oreille bienveillante. Très rapidement, il apparaît qu’on y sample copieusement et sans vergogne des morceaux très connus (Thriller de Michael Jackson ou Slave 4 U de Britney Spears). On incorpore ensuite ces samples à une mécanique de beats faciles, des gazouillis électroniques, des grondements saturés, le tout surplombé par des pistes vocales abondamment trafiquées. Mais une fois passé l’effet de surprise, l’ensemble commence à révéler ses faiblesses.
L’assortiment ressemble à l’idée qu’on pourrait se faire d’un croisement technoïde de Nine Inch Nails avec Chemical Brothers dont on n’aurait gardé que la partie superficielle des sonorités, en réduisant la structure musicale à un substrat des plus élémentaires. En effet, les phrases musicales sont d’une simplicité et d’une répétitivité obsédantes, parfois même insupportables. Par exemple, Phoenix répète en boucle les sept notes du riff du Love buzz de Shocking Blue (déjà repris par Nirvana sur Bleach) pendant près de cinq minutes. Des parties de certaines chansons ressemblent même étrangement aux boucles produites en quelques clics de souris par mon petit cousin avec son programme Dance Ejay.
Quelques éléments, comme la voix sensuelle de l’actrice et chanteuse Juliette Lewis sur Hotride rehaussent légèrement la sauce, mais le résultat reste définitivement trop superficiel pour convaincre.
Always outnumbered, never outgunned, The Prodigy (Delabel)
Tracklisting :
1. Spitfire
2. Girls
3. Memphis bells
4. Get up get off
5. Hotride
6. Wake up call
7. Action radar
8. Medusas path
9. Phoenix
10. You will be under my wheels
11. The way it is
12. Shoot down
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