Le 17 avril 2017

- Réalisateur : Robin Campillo
- Acteurs : Adèle Haenel, Nahuel Pérez Biscayart, Antoine Reinartz, Aloïse Sauvage
- Genre : Drame
- Nationalité : Français
- Durée : 2h15mn
- Festival : Festival de Cannes 2017
Robin Campillo, réalisateur de l’excellent Eastern Boys, fait sa première entrée en compétition du Festival de Cannes. Il va présenter lors de la 70e édition son film 120 battements par minute, récit tourmenté de la décennie 90 vue du côté des militants d’Act Up.
Résumé : Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean qui consume ses dernières forces dans l’action.
- Copyright Céline Nieszawer
Notes : En l’espace de seulement deux films, Robin Campillo a largement bousculé le paysage cinématographique français. Avec Les Revenants (2004), le réalisateur embrassait le genre du fantastique tout en s’en remettant à une pure croyance : celle d’un cinéma des prémisses, et donc dépourvu d’effets, où l’atmosphère est reine. Plus tard, le film fit l’objet d’une adaptation avec l’excellente série éponyme diffusée sur Canal +. Puis le retour au cinéma du cinéaste se fait avec Eastern Boys en 2013, avec une caméra sondant autant les corps que les jeux de domination entre hommes.
- Esatern Boys - Copyright Les Films de Pierre
Si les deux films ont quelque peu divisé le public, force est de constater que Campillo a su affirmer une identité bien à part. Bonne nouvelle, dès lors, que cette arrivée en compétition de 120 battements par minute, qui suit des militants d’Act Up au début des années 90 dans leur combat contre le sida et l’impassibilité du tout venant. D’autant que Robin Campillo est aussi un excellent scénariste : il avait entre autres co-écrit L’Emploi du temps (2001), Vers le sud (2005) ou encore Entre les murss (Palme d’or 2008), tous les trois signés Laurent Cantet.
- 120 battements par minute - Copyright Céline Nieszawer
Pour porter ce parfum de fronde, l’acteur argentin Nahuel Perez Biscayart qui s’était notamment révélé dans Je suis à toi (David Lambert, 2015), ou encore Adèle Haenel.
- Adèle Haenel dans La Fille inconnue - Copyright Christine Plenus
Présente en compétition l’an passé dans La Fille inconnue des frères Dardenne, la comédienne a amplement écumé le Festival de Cannes ces dernières années. En 2011, celle-ci apparaissait ainsi dans trois films toutes sections confondues (dont L’Apollonide : souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello). En 2014, le film Les Combattants, qui achevait alors de la révéler, remporta quatre prix à la Quinzaine des Réalisateurs. C’est un euphémisme de dire que l’on attend ce baptême de compétition pour Robin Campillo.