Le 23 juin 2020
Dans les années 20, un homme au physique banal devient archi-célèbre, car il se met à ressembler aux personnes avec qui il est en contact. Une trouvaille de génie, doublée d’une prouesse technique signée Woody Allen.
- Réalisateur : Woody Allen
- Acteurs : Mia Farrow, Woody Allen
- Genre : Comédie, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Orion Pictures Corporation
- Durée : 1h10mn
- Date de sortie : 14 septembre 1983
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Résumé : Des images d’archives des années 20, nous montrent l’incroyable célébrité qu’a pu connaître Zelig, l’homme caméléon (Woody Allen), bien oublié aujourd’hui. Celui-ci n’ayant pas de personnalité propre s’obligeait à ressembler aux personnes avec qui il se trouvait.
Critique : Cet objet inclassable que constitue Zelig est une réflexion toute "allenienne" sur le cinéma, le pouvoir des images, la célébrité, mais aussi la psychanalyse si chère à son cœur.
Le film est consacré, comme une rétrospective, à un personnage célèbre, façon documentaire biopic, avec un narrateur très sérieux et les interventions contemporaines de témoins ou spécialistes dont le nom et la qualité sont inscrits en sous-titres.
On suit ainsi le parcours d’un personnage de fiction très médiatisé des années 20 et 30, présenté comme ayant existé, puisqu’il croise Lindbergh, Scott Fitzgerald, l’acteur cow-boy Tom Mix, et même Adolf Hitler !
C’est que ses transformations physiques et mentales le font aduler par les foules, ce Leonard Zelig, ce fameux homme caméléon. Il passe aux actualités dans les cinémas, on entend parler de lui dans des émissions radiophoniques, il y a des jeux et des publicités à son effigie.
Une chanson a même été composée en son honneur : "Leonard The Lizard".
Avec ce film, Woody Allen réalise une prouesse technique, composée d’images nouvelles mêlées à d’autres d’archives, avec parfois des incrustations de comédiens. Bien malin, celui qui peut faire la différence, tant le travail sur les images a été fantastique. Mais en tant qu’œuvre cinématographique, il n’y a pas de supercherie, puisque le réalisateur prenant l’option d’être "présent" lui-même à l’écran, ainsi que Mia Farrow, dans des soi-disant films d’archives, le spectateur sait tout de suite que cette histoire est inventée de toutes pièces.
Au-delà de cette performance, Woody Allen s’exprime sur le pouvoir des images, sur la volatilité de la célébrité et sur les élucubrations de la médecine, au début du XXe siècle, dans le domaine de la psychiatrie.
Une vraie pépite d’inventivité et d’humour.
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