Musique - Musiques électroniques
Le 27 août 2002
Quand la production du XXIe siècle rencontre les années 80.
- Artiste : Alpinestars
L'a écouté
Veut l'écouter
Tout droit sortis de la boîte d’archives de New Order, les deux Mancuniens d’Alpinestars viennent de présenter leur nouvel album. Pop-électro gentillette et tendance, White Noise reste tout de même une mine d’idées. Quand la production du XXIe siècle rencontre les années 80.
Alpinestars, c’est l’histoire de deux amis, Richard Woolgar et Glyn Thomas. Propriétaires d’un club de Manchester (l’Homoelectric), ils naviguent dans le milieu de la musique électronique. Poussés par leur envie de composer et de bidouiller, ils créent en huit jours une bande son électro-pop d’une heure. Motivés par la réussite de leur premier concert, ils entrent en studio et enregistrent une galette en 2000, B.A.S.I.C., puis entament une tournée internationale des clubs. La réussite de cette tournée les dirige logiquement vers leur studio pour enregistrer leur deuxième album. White Noise sort en juin 2002.
Dès la première écoute, White Noise remue notre mémoire. C’est le coup de la madeleine ! Les titres s’enchaînent et nous rappellent les grands tubes New Wave. Snow Patrol et NuSEX City ont un arrière-goût de OMD remixé par Fatboy Slim. Une sonorité sévèrement ancrée dans les années 80 contrebalance une production et des arrangements dignes de William Orbit (producteur des derniers Madonna). Résolument dansant, l’album glisse doucement vers une pop-folk plus sombre et minimaliste. Partie la moins intéressante de l’album contenant vraisemblablement le futur single, Vital Love Disciple.
Une fois les titres sirupeux passés, (Lovecraft et surtout Crystalnight ressemblant à s’y méprendre à un mauvais inédit de Softcell), les compositions reprennent le dessus, notamment avec le superbe Carbon Kid, qui doit beaucoup à la voix de Brian Molko (Placebo). Hymne rock-électro d’une justesse étonnante, le titre rehausse l’ensemble. Guitares saturées, basse-batterie rock, piano obsédant et arrangements sublimes, faisant éclater les beat comme des obus et arrosant le paysage sonore de rafales de synthés. Face à ce titre, la fin de l’album paraît irrémédiablement fade. Dommage.
White Noise reste un album déséquilibré, allant du meilleur au pire. Voulant toucher à tout, Woolgard et Thomas se perdent régulièrement dans la nébuleuse Moby et manquent de personnalité dans leurs compositions. Énième duo électro, Alpinestars tente de vivre des trouvailles de ses prédécesseurs. Pari très risqué.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.