Le 31 août 2015
- Réalisateur : Wes Craven
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L’un des cinéastes les plus influents dans le domaine de l’horreur nous as quittés à l’âge de 76 ans.
C’est avec une tristesse réelle que l’on découvre ce matin la mort de Wes Craven, à l’âge de 76 ans. Le cinéaste américain a en effet succombé à une tumeur au cerveau, laissant les fans de cinéma de genre orphelins. Au même titre que George A. Romero et John Carpenter, il était l’un des auteurs les plus fidèles et prolifiques du cinéma de genre, révolutionnant l’épouvante et l’horreur a plusieurs reprises.
Il avait émergé dans les années 70, avec deux avatars de la contre-culture post-68, particulièrement sauvages, dont la place dans le survival demeure essentielle : le country folk revenge-movie dégénéré La Dernière Maison sur la gauche en 1972, et le féroce La Coline a des yeux (dont il réalisa une suite piteuse en 1987), sont deux petits budgets peu aimables, qui choquent en leur temps et seront tous deux remakés dans les années 2000, permettant ainsi à Alexandre Aja de devenir bankable aux USA. Interdit aux moins de 18 ans !
Dans les années 80, c’est avec la saga des A nightmare on Elm Street qu’il remue le box-office hollywoodien. Il donne en effet naissance au croquemitaine Freddy, lancé dans les Griffes de la nuit (1984), et ce sont plus de 9 films qui se succéderont, dont un spin-off avec la gloire de Vendredi 13 et un remake. La franchise sera même déclinée en série télé. Les Freddy comptent parmi les plus gros succès du cinéma de genre, avec des scores de réel blockbuster à Hollywood, dans les années 80, jusqu’au numéro 4 qui finit dans le top 20 annuel. Craven avait réalisé le premier volet, ainsi que la mise en abîme méta-cinéma, Freddy sort de la nuit (1995), qui lui valut ses meilleures critiques.
Dans les années 90, le cinéaste étend un peu plus son influence en relançant le teen movie. Il est à l’origine d’une révolution dans le cinéma américain qui change à jamais son visage qui restera à jamais obsédé par ce public. Les ados prennent d’assaut les casting des productions hollywoodiennes, avec Scream. En 1996 et 1997, le slasher millionnaire et sa suite, où l’on s’amuse des dialogues référentiels de Kevin Williamson, dépassent à deux reprises les 100 millions de dollars. Le troisième chapitre approche les 90M$. Pas de doute : on est là face à un nouveau triomphe, qui permet au teen movie de reprendre l’assaut dans les salles mondiales (American Pie, dans la comédie, sera la conséquence directe de cette franchise, qui compte une suite dans les années 2010, et une série télé depuis 2015).
La filmographie de Craven ne s’arrête pas à ces dates historiques dans le cinéma transgressif américain. S’il dirigea un film hors du genre, avec Meryl Streep (le mélo raté La Musique de mon cœur), son attachement au fantastique et à l’horreur resta total. Il s’employa parfois à diriger des vedettes. Il lança Sharon Stone dans La Ferme de la terreur (1982) et donna à Eddie Murphy l’opportunité de changer de registre dans Un Vampire à Brooklyn.
L’emprise des ténèbres (1987), Shocker (1990), et Le sous-sol de la peur (1991) comptent parmi ses films les plus intéressants.
Dans les années 2000, à la recherche de l’inspiration, il rate Cursed, toujours d’après Kevin Williamson, un film de loup-garou avec Christina Ricci, star de Scream, maudit. Le thriller aérien Red eye n’est pas le pire de ses rejetons, mais n’a pas su, en 2004, voler au firmament dans une carrière bien remplie. On passera très vite sur sa tentative de faire un slasher en 3D, My soul to take (2010) passe inaperçu.
Scream 4 en 2011 restera donc son ultime film.
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