Le 16 octobre 2022
Une belle affiche de cinéma qui n’a d’autre ambition que de nous divertir et qui y parvient totalement, grâce à un tempo gentiment moqueur.
- Réalisateur : Michel Blanc
- Acteurs : Charlotte Rampling, Carole Bouquet, Karin Viard, Jean-Paul Rouve, Jacques Dutronc, Michel Blanc, Sara Martins, William Lebghil, Guillaume Labbé
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : UGC Distribution
- Durée : 1h26mn
- Date télé : 16 octobre 2022 21:10
- Chaîne : France 2
- Date de sortie : 10 octobre 2018
- Festival : Festival d’Angoulême 2018
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Résumé : Voyez comme ils dansent… Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence. Alex, son fils apprend qu’Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu’il allait être père. La mère d’Eva, Véro, dans une sale passe depuis sa naissance pense qu’elle va être obligée d’arracher le sac des vieilles pour nourrir le futur enfant. Elisabeth, dont le mari Bertrand s’est volatilisé, voit sa maison dévastée par une perquisition. Lucie exaspérée par les délires paranos de Julien, son mari, est au bord du burn out conjugal. Serena, la maîtresse de Julien sent qu’il lui ment. Julien ne sent pas que Serena lui ment aussi. Loïc, fils ainé de Véro, seul élément stable de la bande ne l’est pas tant que ça. Sans oublier un absent toujours très présent…
Critique : En 2002, Michel Blanc s’inspire de Vacances anglaises, le livre de Joseph Connolly pour réaliser Embrassez qui vous voudrez, un film drôle et grinçant qui met en scène les aventures familiales, sociales et sentimentales d’un groupe d’amis en vacances. Seize ans plus tard, curieux de voir ce que ces joyeux drilles sont devenus, il leur invente une suite qui ne nécessite nullement d’avoir vu le film précédent pour être appréciée à sa juste valeur.
La majorité des comédiens alors présents sont de retour, néanmoins quelques-uns manquent à l’appel : les enfants ont grandi et certains adultes ont opté pour d’autres voies ou ont même quelquefois disparu. Si le ton délibérément cynique cher à Joseph Connolly a laissé la place à un humour tendrement satirique, on retrouve une nouvelle fois le regard acéré mais bienveillant d’un Michel Blanc toujours à l’affût des travers de nos sociétés.
- Copyright Arnaud Borrel
Après photo de famille de Cécilia Rouaud sorti il y a seulement quelques semaines, Michel Blanc se lance donc à son tour dans le pari du film choral aux intrigues et aux personnages multiples. Il en profite pour nous réjouir d’une belle brochette de noms prestigieux tout particulièrement féminins à qui il choisit d’accorder des rôles de femmes déterminées et conquérantes face à l’adversité essentiellement constituée d’éléments masculins à l’attitude peu glorieuse.
- Copyright Arnaud Borrel
Elisabeth (Charlotte Rampling), grande bourgeoise issue d’une famille richissime, vit dans le luxe depuis toujours et n’a jamais travaillé. Quand son mari Bertrand (Jacques Dutronc) se retrouve en prison suite à une fraude fiscale de grande ampleur, sa vie bascule mais elle affronte ces bouleversements avec une dignité toute aristocratique. Contrainte de mettre un terme à son éternel dédain, elle se rapproche de son amie Véronique (Karin Viard) dont la vie se complique de jour en jour. Pourtant, de petits boulots en échecs répétitifs, elle garde la tête haute. Sa spontanéité et son courage en font l’un des personnages les plus attachants et drôles. De son côté Lucie (Carole Bouquet), affublée d’un mari lâche et peureux (dont Jean-Paul Rouve s’emploie à grossir le trait avec un plaisir communicatif) et d’un fils (William Lebghil) inconséquent, conforte sa position de femme d’affaires avisée. Bien décidée à mener sa vie comme elle l’entend, elle n’hésite pas à employer des moyens radicaux pour se venger de son ex-mari jaloux et collant (l’occasion pour le Michel Blanc acteur de retrouver ses oripeaux d’éternel loser).
- Copyright Arnaud Borrel
De ce joyeux imbroglio au rythme soutenu naît une gaieté qui transforme les difficultés du quotidien en une fine tranche de rigolade. Cette galerie de personnages irrésistibles, reflet fidèle de la comédie humaine, valse au milieu de situations cocasses, pendant que des dialogues caustiques adaptés au millimètre près à la nature de chacun des intervenants rebondissent à la vitesse d’une balle de tennis.
Aucune raison donc de ne pas se laisser entraîner dans cette danse trépidante qui, en plus de rehausser les couleurs du cinéma français, vous mettra du baume au cœur.
- Design : Le Cercle Noir pour Fidelio / Photo Eddy Brière - Copyright UGC DISTRIBUTION
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