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Le 12 septembre 2006


Un polar cruel, drôle et intelligent. Une vraie leçon de cynisme.
Un polar cruel, drôle et intelligent. Une vraie leçon de cynisme.
Dixon, récidiviste sociopathe, tente d’échapper aux autorités après un braquage de banque. Blessé et assailli par la paranoïa, il cherche un endroit où se soigner, cacher son butin et se faire oublier. Après une courte et lamentable cavale, il pénètre chez Elias, professeur d’histoire carriériste et auteur d’une thèse intitulée Hitler avait-il raison ? Alors qu’il surprend ce dernier dans une situation compromettante avec l’une de ses étudiantes, Dixon décide de le faire chanter et d’abuser de ses services. Chantage, intimidation et menaces : tous les moyens seront utilisés pour se le flanquer dans la poche.
Une relation inconfortable mais cocasse s’esquisse. Entre une leçon de corruption et un plaidoyer en faveur des braqueurs de banque, l’ex-taulard rêve de couler des jours heureux dans une ferme. Le prof souhaite marcher sur les traces de son père, illustre universitaire, sans trop attendre ni se fatiguer. Les jours s’écoulent quand une enquêtrice du FBI, alcoolique et droguée, vient à se mêler des affaires d’Elias...
Iain Levison, auteur de Un petit boulot, revient avec sa plume, si froide, célébrer l’humour noir et l’ironie. Il nous offre des portraits fouillés de personnages gangrenés à des échelons variés de la société. Origines différentes, destins divers, mais d’une vanité égale. Ce roman qui raille avec complaisance des individus dominés par leurs frustrations, nous propose d’analyser les extrêmes procédés auxquels les amène parfois une ambition mal placée. Un petit goût de vécu ou de revanche, au choix. D’une brillante lucidité.
Iain Levison, Une canaille et demie (traduit de l’anglais par Franchita Gonzalez Batlle), Liana Levi, 2006, 246 pages, 18 €