Red is dead
Le 28 mars 2004
Envie de rire comme un abruti ? La conjonction gore-humour très cradingue et très con des frères Spierig est pour vous.


- Réalisateur : Michael & Peter Spierig
- Acteurs : Felicity Mason, Mungo McKay
- Genre : Épouvante-horreur, Film de zombies
- Nationalité : Australien
- Editeur vidéo : TF1 Vidéo

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– Durée : 1h44mn
Envie de rire comme un abruti ? La conjonction gore-humour très cradingue et très con des frères Spierig est pour vous.
L’argument : Berkeley, un paisible village de pêcheurs australien, ses gentils habitants, son golf, son lac... Un cadre idyllique jusqu’à ce qu’une pluie de météorites transforme tout être vivant en créature assoiffée de sang. Rien que pour de rire.
Notre avis : Autant le dire immédiatement : si le pastiche Z qui saigne, la débilité assumée, le nanar rigolard et les éviscérations en tous genres ne sont pas votre tasse de thé, passez votre chemin. Les autres, réjouissez-vous : dans les profondeurs abyssales du degré zéro, on est prêt à parier que ce film laissera des traces. Les frères australiens Spierig ont imaginé pour nous le film le plus con au monde, avec les personnages les plus abrutis qu’on puisse inventer, des phrases cultes à foison ("Je t’étale plus vite qu’une tapette sur un rodéo" ; "C’est toute cette herbe, ce crack, ces putains de hippies surfeurs cons de merde"), les meilleurs effets spéciaux visibles sur un écran depuis L’attaque de la moussaka géante, les règlements de compte les plus torrides ("Connasse, c’est moi qui méritais de remporter le prix de miss Plouc City !") ; les interrogations les plus vitales ("Est-ce que le barbecue de ce week-end chez madame Welman est maintenu ?") ; les animaux les plus surprenants (vous en avez déjà vu, vous, des poissons zombies ?)...
Même Takashi Miike, Jean Rollin ou John Waters n’ont pas osé faire mieux dans le mauvais goût. On s’attend toujours au pire ; et le pire, c’est qu’on a raison. On devrait trouver ça parfaitement affligeant mais il est impossible de ne pas succomber à l’envie de rire comme un abruti. Alors, on met les neurones en stand-by et on s’extasie devant la tronche des E.T., on sourit quand un protagoniste confie avoir déjà vu un ananas aussi gros qu’une pastèque, on applaudit quand la demoiselle fait du kung-fu avec son balai et latte les couilles de zombies vraiment coriaces, et on s’ébaubit devant le visuel hideux qui fait passer une pub Mir Express pour du McTiernan... Certes, le précipité rigolo et cradingue des Spierig n’atteint pas les summums de Braindead, authentique chef-d’œuvre dont la conjonction gore-humour n’a jamais trouvé d’équivalent à ce jour. Mais dans le registre du disciple cancre, Undead ne démérite vraiment pas.