Le 27 juin 2007

L’été sera-t-il meurtrier ou favorable à la reprise de la fréquentation après le marasme de ces trois derniers mois ? Une interrogation nécessaire avant de pouvoir parler de crise.
L’été sera-t-il meurtrier ou favorable à la reprise de la fréquentation après le marasme de ces trois derniers mois ? Une interrogation nécessaire avant de pouvoir parler de crise.
C’est les vacances. Complètement ensuqué par la fête du cinéma où il s’est gavé d’images (et pas les meilleures), le spectateur peut désormais se prélasser sur la plage car, il faut malheureusement le dire, ce n’est pas au cinéma qu’il trouvera son bonheur cette semaine. La médiocrité de la programmation et le manque de charisme des bons films (est-ce vraiment une date pour sortir une perle comme Persepolis ?) risque un peu plus d’accentuer le début de crise dont pâtit l’exploitation française. On a eu beau avoir de prestigieux multi-millionnaires - vous savez les films qui finissent par le chiffre trois - les entrées s’effondrent. Dans ce contexte, on pariera peu sur un regain d’intérêt pour Lelouch (le pauvre, condamné à tourner son Roman de gare sous un pseudo), pour un premier succès public d’Alexandra Lamy et pour une envie de baignade dans les eaux troubles d’Open water 2 (pardon Dérive mortelle), alors que le premier volet n’avait pas occasionné un raz de marée lors de sa sortie estivale en 2004. Si les professionnels caressent l’espoir d’une embellie grâce au débarquement hebdomadaire d’un blockbuster sur les plages de France (Die hard 4, Harry Potter 5, Les Simpson le film, Transformers, Les quatre fantastiques 2, Ratatouille) le climat demeure incertain et la situation désastreuse de ces derniers mois risque de se réitérer. Il ne restera plus que les miettes pour les autres titres de l’été.
Qui sera le challenger de l’été face à des mastodontes qui pourraient en plus décevoir (rien n’est gagné pour Les Simpson) ? Il faudra peut-être aller voir du côté du cinéma français avec le réjouissant 2 days in Paris, déjà un hit Outre-Rhin, l’incisif La fille coupée en deux ou le délicat Naissance des pieuvres. Des œuvres qui auront du mal à trouver leur place dans les stations balnéaires, plus enclines à diffuser du blockbuster américain, mais qui pourraient créer la surprise à un niveau moindre. En attendant, la rentrée cinéma s’effectuera le 29 août avec la Palme d’or cannoise obtenue à l’unanimité, 4 mois, 3 semaines et 2 jours. Vive la rentrée !