Ultimate game - la critique

Un navet qui gâche un bon sujet, c’est toujours énervant. Surtout quand Michael C.Hall se perd dedans.

L’argument : Dans un futur proche, les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. Le principe créé pour le jeu "Les Sims" est appliqué à des êtres humains qui sont manipulés par des joueurs en ligne.
Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s’entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier.
S’ils survivent à 30 épreuves, ils retrouveront leur liberté.
Kable, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles est aujourd’hui la star du jeu. Mais Kable ne s’appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s’échapper du jeu et regagner sa liberté...

Notre avis : Ah la vilaine chose que voici ! Pas un nanar, non, car il n’y a rien de drôle dans cette affaire. Juste un très mauvais film reposant pourtant sur une problématique de science-fiction intéressante, jouant sur plusieurs niveaux de « réalité » virtuelle, que n’aurait pas reniée le grand K.Dick. Mais on est très loin de Blade runner et beaucoup plus proche du film de Starsky avec Schwarzy, Running man, dans lequel des prisonniers s’affrontaient devant des caméras de télévision. Rajoutez le net à la télé et vous obtenez Ultimate game.

© Le Pacte

Le sujet est traité avec désinvolture, tout est superficiel, aucun souffle épique, aucune vision esthétique valable mais un style ampoulé et hystérique, de l’ultra violence malsaine et du mauvais hard rock pour agrémenter l’ensemble. Bref, un calvaire. De plus, dans ce futur de pacotille, les esclaves modernes sont dirigés par des geeks archi-caricaturés (des obèses libidineux en slip, dégoulinants de graisse et de sueur). C’est limite insultant pour toute la communauté des gamers.
Il y a une quinzaine d’années, on aurait sans doute eu droit à Christophe Lambert dans le rôle principal (souvenez-vous de ce chef d’œuvre impérissable qu’était Fortress...). Aujourd’hui c’est le pauvre Gerard Butler qui s’y colle, transparent et pédalant dans la semoule. Il n’a pas mérité ça. Quant à l’immense Michael C.Hall (les séries Dexter et Six feet under), on se demande bien ce qu’il vient faire là. Il est déjà difficile ces derniers temps d’être un bon méchant, Heath Ledger et Christoph Waltz ayant mis la barre très haute, mais alors si vous jouez en plus dans un navet... Espérons qu’il trouve au cinéma des rôles à la mesure de son talent, ce qui n’est jamais évident pour les acteurs de séries. Cette mauvaise série B en est une preuve flagrante. Allez, on oublie.

– Photos et affiches

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