Les dossiers secrets du Vatican - la critique du film

Cette énième histoire d’exorcisme, inutile et diablement désincarnée, est surtout possédée par l’esprit de la médiocrité.

L’argument : Angela Holmes, une jeune femme ordinaire de 27 ans, comprend un jour que sa présence a un effet dévastateur sur son entourage, infligeant des blessures, voire la mort, à ceux qui l’approchent. Estimant qu’elle est possédée, le Vatican est sollicité pour pratiquer l’exorcisme. Mais il s’avère que le mal qui ronge Angela est une ancienne force satanique d’une puissance hors du commun. Le père Lozano va tenter d’éliminer le redoutable démon, pas seulement pour sauver l’âme de la jeune femme, mais notre monde...

© Universum Film

Notre avis : Inutile de tergiverser, Les dossiers secrets du Vatican est bel et bien le naveton tant redouté. Cet énième film d’exorcisme qui ne brille pas par son originalité, on le range volontiers aux côtés des pires rejetons du genre diabolique, à savoir les Dernier rite, Devil Inside et autres Dernier exorcisme partie 2, pour ne citer que trois plagiats récents et exécrables de L’Exorciste.
Alors que l’on était en droit d’attendre un essai azimuté dans le domaine de l’épouvante de la part du coréalisateur des deux Hyper Tension, d’Ultimate Game et de Ghost Rider 2 : l’esprit de vengeance (tous emballés avec son comparse de toujours Brian Taylor), celui-ci nous livre un modèle d’anonymat assez embarrassant en terme de réalisation. En outre, le film se moque constamment du spectateur que ce soit dans ses velléités à générer de la peur, sa photographie d’une rare laideur, l’absence préoccupante d’ambiance ou bien encore dans son indifférence à faire germer la moindre idée.

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Il faudra donc se coltiner un récit d’une vacuité profonde, vidé de toute source de terreur (à peine une goutte de sang et pas un seul effet gore à se mettre sous la dent...), un casting à la ramasse, pour finalement terminer sur quinze minutes de purification aberrantes, quand la bande-annonce vendait un minimum de folie totalement dissipée à l’écran. On ne tire absolument rien de cette mascarade boursoufflée par un ramassis de poncifs (sermons, croix, prêtes envoyés par la cité papale, âme tourmentée contorsionniste, stigmates christiques, séance d’exorcisme ringarde...) sur fond d’avènement de l’Antéchrist. Rien que cela.
Il y a fort à parier que la majorité de ceux qui auront eu le cran de tenir jusqu’au bout de ce piètre spectacle crieront au blasphème cinématographique. Le concept du film d’exorcisme est décidément bien mort, il serait peut-être temps qu’Hollywood passe à autre chose...