No sex last night
Le 5 mai 2009
Un vrai/faux documentaire souvent hilarant sur la misère affective et sexuelle de son auteur, doublé d’une réflexion sur la manipulation. Malin et hautement sympathique.
- Réalisateur : Chris Waitt
- Acteur : Chris Waitt
- Genre : Comédie, Documentaire
- Nationalité : Britannique
- Date de sortie : 6 mai 2009
- Plus d'informations : Le site officiel du film
– Durée : 1h33mn
– Titre original : A complete history of my sexual failures
Un vrai/faux documentaire souvent hilarant sur la misère affective et sexuelle de son auteur, doublé d’une réflexion sur la manipulation. Malin et hautement sympathique.
L’argument : Chris Waitt vient de se faire plaquer. Une fois de plus.
A 30 ans passé, sa vie n’est qu’une longue suite d’échecs sentimentaux et de déboires sexuels. Il est temps d’essayer de comprendre pourquoi. Plutôt que d’aller voir un psy, il décide d’aller rendre visite, caméra au poing, à toutes ses anciennes petites amies pour leur demander ce qui n’a pas fonctionné dans leur relation.
Il n’est pas au bout de ses surprises...
Notre avis : Chris Waitt est un petit malin. Ou un névrosé complètement dingue. Ou les deux. Impossible de savoir la vérité sur ce grand dadais aux allures grunge qui ressemble d’ailleurs à s’y méprendre à Kurt Cobain. Son film est un jeu très habile entre le vrai et le faux, la mise en scène et le happening spontané, une sorte de Borat aux relents de Houellebecq sur la misère sexuelle. Ainsi ce « documenteur » à la première personne s’inscrit dans un contexte contemporain qui n’a de cesse de remettre en question l’authenticité des millions d’images qui circulent dans notre environnement immédiat, notamment sur le net. Qu’est-ce qui est fake et qu’est-ce qui ne l’est pas ? La question se pose en permanence et nous nous la sommes tous posés récemment au sujet de la tristement fameuse agression filmée par la caméra de surveillance d’un bus parisien, par exemple. Ici le contenu est beaucoup plus léger et déclenche souvent l’hilarité mais cela n’empêche pourtant pas le doute et la méfiance d’assaillir le spectateur et de ne jamais le lâcher jusqu’à rire jaune parfois, ne sachant pas sur quel pied danser. Le spectateur doit inlassablement tenter de démêler le vrai du faux. Les ex de Chris et sa mère jouent sans doute leurs propres rôles mais dans quelle mesure ont-elles été dirigées ? Mystère. Une chose est sûre : le personnage de Chris est trop neurasthénique, trop idiot, trop à l’ouest et donc trop (Woody) allénien pour être honnête. Ses interviews à la Raphaël Mezrahi et ses digressions masochistes furieusement drôles à la Jackass ne dupent personne. Avaler 6 pilules bleues pour bander puis demander dans la rue à des inconnues si elles veulent coucher immédiatement, c’est drôle mais difficile à gober.
- © UFO Distribution
Cette gymnastique ludique demandée au spectateur a donc un inconvénient. A force de se demander si c’est du lard ou de cochon, on en vient à prendre une certaine distance vis-à-vis des images, ce qui entraîne une indifférence totale surtout lorsque Waitt tente de jouer avec nos sentiments vers la fin du film. Après nous avoir fait pleurer de rire, il souhaite nous faire pleurer tout court mais le dispositif qu’il a lui-même instauré empêche ce retournement.
Chris Waitt est donc bien un petit malin. Trop malin peut-être. En tous cas il a réussi son coup puisque les droits du scénario de son film indépendant ont été rachetés par l’américain Jay Roach, réalisateur d’Austin Powers et producteur de...Borat justement. Bien joué.
- © UFO Distribution
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birulune 30 janvier 2017
Toute l’histoire de mes échecs sexuels - la critique
Je venais pour voir la critique du Festin Nu de Cronenberg et je trouve ça
Un docu pris au piège de sa propre mise en abyme !
oui j’ai lorgné du côté de son vrai-faux docu pendant une aprèm de grande lassitude on aimerait rien de mieux que de refaire le passé et comprendre comprendre comprendre ( l’amour s’arrête c’est tout)
Film pas du tout drôle surtout quand il drague gaulé artificiellement et que le vieux badaud, image du père, lui explique que c’est la peur d’avoir peur de ne pas bander maintenant qu’il a " des poils qui poussent dans ses oreilles" qui le bloque avec les minettes
Crise de la trentaine d’un feignant armé d’une caméra ( ses ex’ n’apportent aucune plus value au destin du film)
Nombriliste ou faiseur ?
La maîtresse SM le maltraite moyennant finance et on aimerait faire de même