Amanda Palmer - le concert au Bataclan

Copyright Cooking Vinyl, 2019

Notre avis : Sa voix acide est particulièrement énergique et appuyée comme si elle donnait des coups. Parfois, elle l’enveloppe et ralentit. Avec beaucoup de violence, Amanda Palmer pose sa voix, comme elle frappe ses doigts sur le piano et sa guitare acoustique. Ça cogne contre les murs du Bataclan !... Etonnant de découvrir une punk qui joue sur des instruments, dont on s’attend à ce qu’ils explosent !
Amanda Palmer propose d’alterner entre chansons et discours sur les épisodes de sa vie privée. Vertu thérapeutique sans doute, mais un peu long pour le public, sauf pour l’hyper fan qui boit ses paroles (tout en anglais) et en demande toujours plus. Elle s’émeut elle-même, raconte ses malheurs et ses joies : son enfance, sa jeunesse, sa vie sentimentale, son désir de maternité, son avortement, sa grossesse Elle arrive à toucher aussi bien de jeunes ados que des quinquagénaires.
On l’a dit : Palmer entretient un rapport charnel avec les instruments, mais les échanges intimes ont aussi lieu avec le public. Il y a une grande proximité dans la confidence en bord de scène. Les chansons sont profondes ou humoristiques, souvent dans l’auto-dérision. Le public rit beaucoup. Les tonalités de la voix dominent les mélodies, le ton est obsessionnel et répétitif.
Très américaine dans sa façon de raconter, de s’exprimer, d’être, l’artiste se met à nu, seule et sans artifice, mais c’est quand même dans la lignée de ses précédents shows très colorés et animés, dans lesquels elle se déshabille souvent. Oui, elle aime bien ça. Elle n’y a pas résisté non plus sur la pochette de l’album. Oh, my God !...

Elle poursuit actuellement sa tournée européenne.