The Rusty Bells : la grandiloquence du rock toulousain

Notre avis : On n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est un peu la devise du duo toulousain qui a pris son destin en main en écrémant le meilleur de la musique qu’ils aimaient et en le recyclant à leur sauce, de façon puissante, imposante, voire grandiloquente (l’épatant single Red Sun, qui ouvre l’album).
Le rock de Jérémy et Christophe, qui est déjà passé par les plus grands festivals français, et aligne plusieurs vidéos au nombre de vues essentiel à la renommée, est celui d’une passion émérite pour une musique tenace, engagée à faire décoller les baskets vers des contrées stellaires. Ils ont d’ailleurs servi la première partie a de grands noms, Thiéfaine en premier.
Du psychédélique White moon, purple noon qui engage l’auditeur dans un trip de 6’31 au final Galactic Dreams, emporté par des riffs solides vers un crescendo, le message est reçu avec allégeance au projet électrique.
Habité par un sens de la mélodie tranchée, imbibée d’ambiance nourrie aux errances de guitares (Run to Stay Inside, nouveau clip du groupe, à paraître le 1er juin), incarné par la démesure (From bad to worse), l’album Infinity appartient à ces projets indépendants qui pourraient être qualifiés aisément de mainstream, dans le sens positif du terme, tant les compositions ont l’ADN des grands sons collectifs qui fédèrent.
Si le titre Ghost, autre single de l’album, ressemble davantage à son époque et à la scène enjouée d’une pop-rock rythmée et balisée pour séduire les jeunes (on pense un peu à Skip the Use, sans le timbre de voix de Mat Bastard), l’ensemble est une déclaration d’amour aux mythes seventies des Floyd et consort. Un choix audacieux et curieusement, nullement écrasant. Bien au contraire.