Rama is back to fight !
Le 22 juillet 2014
Sommes-nous face au film d’action de l’année 2014 ? Accrochez vous, ça risque de saigner et de faire mal...Très très mal !
- Réalisateur : Gareth Evans
- Acteurs : Alex Abbad, Julie Estelle, Iko Uwais, Yayan Ruhian, Arifin Putra, Oka Antara, Tio Pakusodewo
- Genre : Action, Arts martiaux - Combats , Drame carcéral
- Nationalité : Indonésien
- Durée : 2h28mn
- Date de sortie : 23 juillet 2014
- Festival : Festival du film Policier de Beaune
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Attendu comme le Messie, The Raid 2 tient toutes ses promesses !
L’argument : Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils… Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d’Uco, le fils d’un magnat du crime indonésien – son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.
Notre avis : Si The Raid avait su rendre l’été 2011 bouillonnant, attendez-vous à ce que Berandal inonde de manière volcanique celui de 2014 par une surenchère de violence martiale. C’est un Rama amoché et lessivé par la brutalité des corps à corps que nous avions quitté à la fin d’un très fougueux premier volet. Manque de bol pour lui (mais plus que réjouissant pour nous !), voilà que le jeune flic de Jakarta se fait renvoyer au casse-pipe illico presto par un de ses supérieurs. Car effectivement, cette suite ne laisse de répit à personne et reprend à peine quelques heures a posteriori des événements qui conduisirent à la chute des caïds de l’immeuble meurtrier où les cadavres s’amoncelaient par pelleté. Gareth Evans, toujours réalisateur et scénariste revient à la charge et nous soumet une intrigue qui va cette fois un peu plus loin que l’escalade étage par étage d’un bâtiment sans fin aux adversaires de plus en plus costauds.
Notre héros va devoir infiltrer la mafia locale en se liant à Uco (Arifin Putra), le fils d’un influent parrain. Pour parvenir à ses fins, quoi de plus crédible que de jouer les durs en prison pour s’attirer ses bonnes grâces. Il sauvera la mise à Uco lors d’une bataille dantesque entre des dizaines de détenus venus s’exploser les rotules, se fracturer les bras et se décrocher les mâchoires dans le douloureux bourbier d’une cour de prison. Pour apaiser le chaos ambiant, gardiens casqués munis de matraques et boucliers n’auront pas le temps de comprendre leur douleur en choisissant de pénétrer le noyau de l’anarchique mêlée. La scène filmée avec maestria annonce la couleur et se charge de placer la barre à un niveau encore jamais atteint dans le genre.
Connaissant le gaillard aux commandes, le plaisir se voit décuplé rien qu’à l’attente de la montée en puissance déjà promise lors des prochaines séquences. Et une fois que Rama est impliqué jusqu’au cou dans le milieu de la pègre, le feu d’artifice est parti pour se prolonger. Comme par exemple lorsque la visite de courtoisie rendu à un associé du gang producteur de films pour adultes au rabais se termine en gunfight tonitruant ou que des personnages échappés tout droit d’un Kill Bill ou d’un Crows Zero viennent jouer les assassins à coup de battes de baseball et marteaux. Evans n’y va pas avec le dos de la cuillère et redouble d’inventivité lors d’affrontements aussi jouissifs que sanglants. Les chairs sont meurtries et les corps souffrent, nous sommes amenés à côtoyer régulièrement le gore de très près (les lames transpercent les corps de part en part, on voit des visages déformés par la brutalité des coups assénés, le sang ruisselle à foison). Les deux très gros morceaux du film résident dans une course poursuite en voiture démentielle et ultra lisible à mille lieues de l’aspect factice d’un Transporteur ou d’un Fast and Furious, ainsi que dans un combat final de plusieurs minutes à la chorégraphie tout bonnement monstrueuse qui laisse encore une fois éclater tout le talent d’Iko Uwais au grand jour (c’est un expert en Pencak-Silat, un art martial d’origine malaise).
Notons que l’aspect ludique déjà très présent dans The Raid premier du nom a été conservé puisque Rama aura à se frotter à des ennemis toujours plus puissants dans son démantèlement mafieux aux allures de mise en pièce. Les personnages sont également traités avec plus de soin que chez l’aîné (Uco qui vit dans l’ombre de son père ou encore les problèmes familiaux de Prakoso, tueur pour la mafia), ce qui permet d’agrémenter un brin le concerto pour torgnoles.
Il ne fait aucun doute que le cinéma d’action a trouvé son jalon en la personne de Gareth Evans. Avec ses 2h30 de folie furieuse menées sur un rythme effréné, The Raid 2 : Berandal se montre largement à la hauteur des bases déjà très hautes dressées par un surprenant premier opus. Un manifeste de la hargne dans toute sa splendeur. Une tuerie dans tous les sens du terme !
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