Le 8 septembre 2018
Electro-house pop-soul fulgurante, The Blaze rejoint Postaal et The Shoes au firmament.

- Genre : Vidéo-clip

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L’effervescence autour de la sortie du premier projet long de The Blaze est palpable. Entre 2017 et le premier semestre, le duo de cousins a fait soufflé un vent de fraîcheur dans la pop-soul imbibée d’une touche d’électro-house transcendante, exhibant des corps dans des vidéos fraternelles, sensuelles, exaltant le sens des fratries, des communautés, avec une récurrence qui fait de leur thématique un vrai poing levé pour la tolérance.
© 2018 Animal 63. Tous droits réservés.
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Convaincue par la puissance des hymnes, la critique attendait la sortie de l’album, depuis l’apparition extatique d’un EP, Territory, seulement disponible en vinyle (ou format dématérialisé), et dont on ne retrouvera que le très apprécié Heaven comme pour faire le pont entre les deux étapes. Ils auraient pu aller jusqu’à inclure d’autres morceaux de l’EP dans cet ensemble de 10 morceaux sûrement trop court et donc moins inclusif que prévu. La plupart des titres de Territory auraient pu occuper leur espace avec dignité sur Dancehall, étant même supérieurs à quelques morceaux moins valeureux (Places, Faces, par exemple). Au moins assurent-ils davantage de singularité et de valeur à leur EP qui sera bientôt un objet précieux pour les collectionneurs, et surtout évitent-ils le reproche d’un album trop répétitif, dans sa litanie de chansons-titres en un mot, imprégnée vocalement, quand les morceaux ne sont pas instrumentaux (le final Mount) d’une voix pesante qui concoure à donner aux hymnes un aspect tribal, comme sur l’épatant Breath.
Ce sentiment de frustration se surmonte aisément tant on ressort obsédé et imprégné par l’univers musical, vocal de cette élévation du bitume par le son. Runaway fait monter la fièvre, Queens, dernier single en date, invite à la transe collective, évoquant leur succès She, découvert au début de l’été, qui avait pour lui davantage de positivité. Avec sa construction ascendante, nourrissant une forme de tension inextricable, l’album se savoure en catharsis inaccessible qui préfère l’extase au repos cardiaque, l’orgasme constant à la béatitude mièvr, l’incendie (Blaze, en anglais) aux cendres.
Dancehall de The Blaze rejoint donc les premiers albums vigoureux de Postaal et The Shoes, au firmament de ces coups de coeurs inaltérables qui composent l’inconscient musicale d’une génération.
Suivre sur Twitter : @TheBlaze_Prod
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