Le 24 mai 2017
- Réalisateur : Jacques Doillon
- Acteurs : Vincent Lindon, Izïa Higelin, Séverine Caneele, Magdalena Malina
- Genre : Drame
- Nationalité : Français
- Durée : 1h59mn
- Date de sortie : 24 mai 2017
- Festival : Festival de Cannes 2017
La sélection de Rodin en compétition du 70e Festival de Cannes signe le retour de Jacques Doillon, qui n’était pas venu briguer la Palme d’or depuis La Pirate en 1984. Belle occasion aussi de conforter Vincent Lindon dans son statut d’habitué de la Croisette.
Résumé : À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’État : ce sera {La Porte de L’Enfer} composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme Le Baiser et Le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne.
- Copyright Shanna Besson / Les Films du Lendemain
Notes : À l’heure où l’on célèbre le centenaire de la mort du célèbre sculpteur avec une exposition au Grand Palais et au musée Rodin à Paris, Jacques Doillon crée l’événement avec une sélection en compétition du 70e Festival de Cannes. Le réalisateur français s’était déjà prêté à l’exercice en 1979 avec La Drôlesse (Prix du meilleur film pour Jeune Public) et en 1984 avec La Pirate.
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Ce n’est pas la première fois que Rodin suscite l’intérêt d’un cinéaste : en 1949, l’illustre directeur de la photographie Henri Alekan lui avait consacré un court-métrage intitulé L’Enfer de Rodin, tandis que Ruedi Gerber avait filmé en 2016 les chorégraphies d’Anna Halprin composées à partir des sculptures dans Anna Halprin et Rodin – voyage vers la sensualité. De manière transversale, le cinéaste Bruno Nuytten avait lui aussi laissé une place importante à l’artiste dans son premier film, Camille Claudel (1988). Rodin était alors joué par Gérard Depardieu. À noter que son nouvel interprète Vincent Lindon (prix d’interprétation masculine à Cannes en 2015 pour La Loi du marché) partagera l’affiche avec Izïa Higelin, qui succède dans le rôle de Camille Claudel à Isabelle Adjani (Camille Claudel, de Bruno Nuytten, 1988) et à Juliette Binoche (Camille Claudel, 1915, de Bruno Dumont, 2013).
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Mais une comédienne rare et remarquable pourrait également faire sensation dans Rodin : il s’agit de Séverine Caneele, qui portera le rôle de Rose Beuret, la compagne de Rodin qui l’épousera quelques semaines avant sa mort. Cette actrice à l’origine ouvrière dans le textile avait été découverte par Bruno Dumont, qui lui avait permis de décrocher un prix d’interprétation féminine (qui avait l’objet d’une controverse) pour son premier rôle en 1999 dans L’Humanité. De retour à l’usine, Séverine Caneele n’apparaîtra ensuite au cinéma qu’à trois reprises : dans Une part du ciel (Bénédicte Liénard, 2002), Holy Lola (Bertrand Tavernier, 2004), et Quand la mer monte (Yolande Moreau et Gilles Porte, 2004). Ainsi, treize ans ont passé depuis ses derniers pas au cinéma.
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À savoir comment Jacques Doillon, réalisateur tourmenté capable de s’emparer de sujets difficiles voire tabous, fera sienne la trajectoire escarpée de Rodin.
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