Le 18 juin 2024
Un meurtre est raconté différemment par plusieurs témoins. Cette œuvre majeure du cinéma japonais d’après-guerre lança Akira Kurosawa sur la scène internationale.
- Réalisateur : Akira Kurosawa
- Acteurs : Takashi Shimura, Toshirō Mifune, Masayuki Mori, Minoru Chiaki, Machiko Kyō, Daisuke Katō, Kichijirō Ueda, Noriko Honma
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Noir et blanc
- Nationalité : Japonais
- Distributeur : Potemkine Distribution
- Editeur vidéo : Potemkine
- Durée : 1h28mn
- Reprise: 10 août 2022
- Date de sortie : 18 avril 1952
- Festival : Festival de Venise 1951
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Au Japon, à l’époque de Heian (794-1185), dans un édifice en ruines appelé la porte Shōmon, et par une pluie battante, trois hommes vont raconter la même histoire tragique, mais de manière totalement différente.
Critique : Par le truchement de plusieurs retours en arrières, le meurtre d’un samouraï et le viol de son épouse, le récit va se construire comme une mosaïque changeante d’après les déclarations des trois hommes qui se sont réfugiés sous la porte Shōmon, et diverses dépositions, dont les leurs, faites devant un tribunal chargé d’instruire l’affaire.
De la porte, les trois personnages, un moine, un bûcheron et un simple passant, semblent soliloquer sans intéresser les deux autres, tout au moins au début. Du tribunal, qui siège en plein air, on ne voit et n’entend que les témoins. À aucun moment on n’aperçoit les membres du tribunal, ni on ne bénéficie de leurs questions. De nombreux témoins défileront, même le mort qui parlera par l’intermédiaire d’une voyante.
Parallèlement, on découvre plusieurs versions du drame, toutes présentées comme étant la vraie.
Parmi les témoins, se trouve un brigand (Toshirō Mifune) qui, s’il n’est peut-être pas le meurtrier, ni le violeur, n’en porte pas moins une vraie responsabilité.
Curieux film picaresque à tiroirs, qui tient à la fois du conte ancestral et de l’enquête policière. De plus, le surjeu calculé des acteurs et les différentes visions de l’intrigue se réfèrent et rendent hommage au théâtre nō, qui a mis en place un style de narration et d’interprétation original typiquement japonais.
Ce film, pierre angulaire du cinéma japonais d’après-guerre, a reçu en 1951 le Lion d’Or à la Mostra de Venise et l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1952, et donna à Akira Kurosawa une stature internationale qui ne se démentira plus.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.