Dossier Woody Allen
Le 9 mars 2008
Sourire, tendresse, nostalgie : un Woody qui ne s’oublie pas.

- Réalisateur : Woody Allen
- Acteurs : Mia Farrow, Diane Keaton, Wallace Shawn, Dianne Wiest, Jeff Daniels, Danny Aiello, Seth Green, Julie Kavner, Tony Roberts
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : MGM/United Artists
- Durée : 1h28mn
- Date de sortie : 20 mai 1987

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Résumé : La radio a joué, dans les années trente, un rôle privilegié dans la vie de millions d’Américains. "Radio Days" est un hommage a cette ère légendaire. Ses héros sont une famille d’origine modeste dont chaque membre poursuit un rêve distinct, alimenté par l’écoute régulière de la radio.
Critique : En 1987, Woody Allen tournait avec Radio Days les pages d’un album de famille. Le sien sans doute, celui de ce blagueur de petit Joe (Seth Green) en tout cas. Souvenirs d’une enfance à Brooklyn à la veille de la Seconde Guerre mondiale, temps d’insouciance et d’enguirlandées où les gosses rêvaient du Vengeur masqué et ne pensaient "à rien d’autre qu’au merveilleux moment qu’on passait". La radio était alors au cœur des foyers, avec beaucoup plus de charme que la télévision aujourd’hui.
Radio Days : un film raconté par Joe qui a grandi (voix de Woody Allen) et qui se souvient. Pêle-mêle : de l’histoire du cambrioleur qui avait répondu au téléphone et remporté un jeu radiophonique, de sa tante Bea (Dianne Wiest) aux amours déçues, de ses parents qui s’engueulaient, du détournement de la collecte pour un État israélien afin de s’acheter la figurine du Vengeur masqué, des claques du rabbin, des voisins au communisme si tentant, de l’ascension de Sally (Mia Farrow) vers les étoiles radiophoniques, des dessous de l’institutrice remplaçante, de l’adaptation de La guerre des mondes par Orson Welles en 1938 sur CBS, de l’histoire comico-malheureuse du joueur de base-ball Kirby Kyle amputé et aveugle, du sauvetage en direct sur les ondes de la petite Sally tombée dans un puits.
Tout s’enchaîne en finesse, en plans larges, en musique (tendance Cole Porter et September) et en couleurs moelleuses rappelant celles de La rose pourpre du Caire et celles, plus tardives, de Coups de feu sur Broadway. Aucune frénésie, aucune course vers les souvenirs perdus. Aucune tristesse non plus. Tout n’est que sourire, tendresse et nostalgie. Ce Woody-là ne s’oublie pas.