Que viva Eisenstein ! - le test DVD

Baroque et fou, ce film sur le cinéma mérite largement le détour.

L’argument : En 1931, fraîchement éconduit par Hollywood et sommé de rentrer en URSS, le cinéaste Sergueï Eisenstein se rend à Guanajuato, au Mexique, pour y tourner son nouveau film, Que Viva Mexico !
Chaperonné par son guide Palomino Cañedo, il se brûle au contact d’Éros et de Thanatos. Son génie créatif s’en trouve exacerbé et son intimité fortement troublée.
Confronté aux désirs et aux peurs inhérents à l’amour, au sexe et à la mort, Eisenstein vit à Guanajuato dix jours passionnés qui vont bouleverser le reste de sa vie.

Le film : Très diversement accueilli à sa sortie, peu vu en salles, le délire baroque de Greenaway mérite largement une seconde chance, tant ses recherches visuelles et sonores, toujours à la limite de la gratuité, trouvent ici un sujet à sa (dé)mesure. Grandiloquent, bavard, opulent, le film est une réinvention constante d’un monde, artificiel et ludique. Une expérience donc, folle et parfaitement maîtrisée.

© Pyramide Distribution

La critique : ICI

Les suppléments :

Outre la bande-annonce, le DVD contient un entretien avec le cinéaste (Que viva Greenaway !, 22 minutes), qui revient sur ses rapports avec Eisenstein, la construction du film et ses intentions. Érudit et passionnant.

L’image :

La copie proposée rend justice à la folie visuelle de Greenaway : précision des détails, luxe des couleurs, tout y est ; mais un tel film méritait sans doute la perfection du Blu-ray.

Le son :

Deux pistes sous-titrées (stéréo et 5.1) pour vivre les dialogues, la musique, les bruitages surprenants (voir par exemple les détonations entre deux répliques), avec une belle ampleur.