Le 27 mai 2013

- Dessinateur : Maroh, Julie
- Genre : Roman graphique
- Famille : BD Franco-belge
- Editeur : Glénat
Julie Maroh, a tout d’une grande
J’épiais, j’attendais, va t’elle réagir ?
Et puis ayé, Julie Maroh, depuis Angoulême ( en résidence à la maison des auteurs) se lance sur son blog. (blog de Julie Maroh)
Et là je suis scotchée à l’écran, ça sonne tellement juste, c’est tellement limpide que j’irai bien faire la bise à Abdelatif finalement : « Kechiche et moi nous sommes rencontrés avant que j’accepte de lui céder les droits d’adaptation, c’était il y a plus de 2 ans. (…) Mais surtout c’est la rencontre que nous avons eue qui m’a poussée à lui faire confiance. Je lui ai stipulé dès le départ que je ne voulais pas prendre part au projet, que c’était son film à lui. Peut-être est-ce ce qui l’a poussé à me faire confiance en retour. »
Le film est même à la hauteur « Comme certains le savent déjà, beaucoup trop d’heures ont été tournées, et Kechiche a taillé dans le tas. Pourtant, étant l’auteure du Bleu j’y retrouve toujours beaucoup du livre. C’est le cœur battant que j’en reconnais tout mon Nord natal tel que j’avais tenté de le retranscrire en images, enfin « réel ». »
Alors quoi, je mea culpe ?
Je continue de lire car oui son billet est long, intelligent ; vient alors sa réaction suite à la palme d’or de la vie d’Adèle.
C’est à moi d’être émue « Je tiens à remercier tous ceux qui se sont montrés étonnés, choqués, écœurés que Kechiche n’ait pas eu un mot pour moi à la réception de cette Palme. Je ne doute pas qu’il avait de bonnes raisons de ne pas le faire, tout comme il en avait certainement de ne pas me rendre visible sur le tapis rouge à Cannes alors que j’avais traversé la France pour me joindre à eux, de ne pas me recevoir – même une heure – sur le tournage du film, de n’avoir délégué personne pour me tenir informée du déroulement de la prod’ entre juin 2012 et avril 2013, ou pour n’avoir jamais répondu à mes messages depuis 2011. Mais à ceux qui ont vivement réagi, je tiens à dire que je n’en garde pas d’amertume. Il ne l’a pas déclaré devant les caméras, mais le soir de la projection officielle de Cannes il y avait quelques témoins pour l’entendre me dire « Merci, c’est toi le point de départ » en me serrant la main très fort. »
Même si elle est le point de départ, je n’ai plus envie de te claquer la bise Abdelatif.
Je reste déçue.
Quant à toi, Julie, tu es une grande Dame du 9ème art.