Le 11 avril 2012
C’est l’échine en vrac que nous sortons du Gaumont Marignan, où une partie de la presse et du web était conviée à rencontrer l’équipe de Prometheus et visionner un quart d’heure d’extraits montés spécialement pour l’occasion.
- Réalisateur : Ridley Scott
- Acteurs : Charlize Theron, Michael Fassbender, Noomi Rapace
- Genre : Science-fiction, Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 30 mai 2012
- Voir le dossier : Prometheus
C’est l’échine en vrac que nous sortons du Gaumont Marignan, où une partie de la presse et du web était conviée à rencontrer l’équipe de Prometheus et visionner un quart d’heure d’extraits montés spécialement pour l’occasion.
Avertie par le crash de John Carter au box-office, la Fox a fait de l’opération promo autour du dernier Ridley Scott une affaire d’honneur, en attisant depuis quelques mois nos petits feux intérieurs de fans languides à grands coups de pré-teasers, trailers, photos exclusives et autres infos crypto-parcellaires. Tout cela nous rappelle les plus grandes heures de la guerre froide ou tout simplement les moments qui précédèrent la sortie de Star Wars : Episode 1. Bon, il faut dire que le double-enjeu est pachydermique : d’une part, le sémillant Mr Scott revient à ses premières amours SF et d’autre part, une partie de la planète se demande, en croisant la plupart de ses membres (oui, même ceux là) si la chose est oui ou non un prequel de son monstrueux Alien (1979).
Soyez rassurés ou non, mais les extraits que nous avons pu voir ont évidemment été choisis avec assez de malice (certains parleront de perversité) pour entretenir en nous cet espoir fou sans pour autant statuer définitivement sur le cousinage espéré. Alors que la plupart des mouvements de geeks 2.0 s’abîment la rétine en traquant depuis des semaines la présence d’un Space Jockey (ce cadavre d’extraterrestre que l’équipe du Nostromo croisait sur la planète des aliens dans le premier film) dans les quelques images disponibles (ils croient d’ailleurs en avoir trouvé un), Sir Ridley et ses monteurs ont plutôt choisi de jouer sur des similitudes structurelles, des noms évocateurs et des clins d’oeils évidents (à ce stade là, c’est même du morse de paupière) pour établir une relation entre Prometheus et ce fameux "ADN" Alien que Scott lui même n’a jamais renié (" C’est l’étincelle qui m’a redonné envie de faire de la science-fiction", nous dit-il, " Quelque soient leurs qualités respectives, je me demande comment les trois films qui ont suivi le mien ont pu passer à côté du problème posé par le Space Jockey et la présence de son vaisseau-croissant sur cette planète. Rappelez vous que le vaisseau était "garé" sur cette dernière, ce n’était pas un accident").
Parce que niveau synopsis-et sans vouloir spoiler quoique ce soit- nous ne sommes pas plus avancés que vous : en 2089, sur l’île écossaise de Skye, des archéologues trouvent la dernière pièce d’un puzzle qui est aux sources mêmes de l’expédition scientifique sur laquelle le film est centré. Selon eux, une civilisation extraterrestre serait venue - il y a quelques milliers d’années - barbouiller sur les murs de nos cavernes (et de nos temples) un carton d’invitation en forme de carte stellaire, représentant schématiquement un système solaire parent du nôtre mais situé aux confins de l’univers. On se dit alors que Mr Scott n’a pas laissé son ambition au vestiaire -ou dans la forêt de Sherwood - puisqu’en filant la métaphore sur le mythe de Prométhée (ce titan barboteur de flammes), il ne cherche ni plus ni moins qu’à interroger les origines de l’homme.
Maintenant, que ceux qui ne veulent rien savoir avant la sortie du film se cachent les yeux ou se taisent à jamais, parce qu’au-delà de ce que nous savions déjà, nous avons surtout eu la chance de découvrir une scène d’exposition spatiale, dans les coursives du vaisseau Prometheus, rappelant étrangement les séquences d’ouverture du premier Alien au sein du Nostromo : même façon d’introduire l’équipage et l’objet de la mission, même façon de filmer le vaisseau quasi-vide avant de se focaliser sur ses occupants sortant de leur "stase" (ou hibernation forcée) et surtout même hiatus entre scientifiques et employés d’une corporation dirigée par un certain Wayland ( en référence à la société Wayland-Yutani qui possédait déjà le Nostromo), dont on a pu apercevoir un hologramme assez bavard. Du reste, nous avons pu vérifier que Michael Fassbender jouait très bien les androïdes, avant d’être une fois de plus assommés par une diffusion du teaser original en guise de conclusion épique à ces morceaux choisis.
Disponible après la projection (accompagné de Fassbender, Charlize Theron et Noomi Rapace) pour répondre à quelques questions, Scott nous assurait que Prometheus évoluerait "dans une direction propre" et qu’il n’envisageait pas son retour au genre comme un évènement particulièrement bouleversant " c’est un job, je suis comme un joueur de tennis, comme Federer, je m’entraîne pour réussir mes films, quelque soit le sujet abordé". Interrogé sur l’utilisation de la 3D que nous venions de tester (hallucinante, largement à la hauteur de celle d’Avatar) il ne faisait que répéter ce qu’il dit depuis des années " c’est indispensable. Non seulement la 3D favorise l’immersion mais elle permet en plus de rappeler à votre cerveau qu’il voit le monde comme ça avant de le convertir en 2D.". On vous épargne le reste de la (courte) interview, durant laquelle les acteurs et leur papa occasionnel se sont mutuellement envoyés des kilos de roses indécentes (en gros, Scott est un réal incroyable, mais c’est parce que les acteurs le sont tout autant) avant de nous quitter sur la BO du film. Pour finir, sachez que nos mâchoires ne sont pas sorties indemnes de cette histoire, que la mise en scène de Scott a de nouveau vingt ans et que nous attendons le 30 mai 2012 pour tendre l’autre joue.
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Gokender 11 avril 2012
Prometheus de Ridley Scott : quelques minutes visionnées en avant-première
Oh mon dieu ! C’est fou ce que vous me donnez envie ! Depuis le temps que j’attend ce film ... Une petite question, la 3D est-elle compatible avec la version IMAX du film ?
François Blet 11 avril 2012
Prometheus de Ridley Scott : quelques minutes visionnées en avant-première
à priori oui !