Prima della rivoluzione - le test DVD

Enfin en DVD, le deuxième long-métrage de Bertolucci, parfois considéré comme son meilleur.

L’argument : Fabrizio, digne représentant de la haute bourgeoisie de Parme, vient de rompre avec Clelia. Influencé par l’un de ses amis, l’instituteur Cesare, il se laisse tenter par les idées marxistes. Agostino, un jeune homme qui s’est enfui de chez ses parents, recherche l’amitié de Fabrizio. Mais ce dernier ne peut l’héberger, car sa tante, Gina, vient lui rendre visite. Créature névrosée entourée d’amants, Gina parvient à le séduire...

Le film : Il y a des films qui résonnent comme les manifestes d’une époque ; Prima della rivoluzione est de ceux-là, autant par le travail moderne de la mise en scène, maîtrisée par un jeune prodige de 23 ans, que par la réflexion existentielle sur l’ennui et la révolte, qui trouvera un écho en 1968, quatre ans plus tard. On admire le sens du cadrage, les audaces (passage à la couleur, faux-raccords, adresse à la caméra, entre autres) qui rappellent le Godard d’ A bout de souffle, mais ces provocations tourneraient à vide et auraient vieilli si elles n’étaient l’expression d’un désarroi que les dialogues ne cessent d’exprimer. Beau, émouvant, ce chef-d’œuvre indémodable conserve aujourd’hui toute sa force.

La critique : ICI

Les suppléments :

Outre la bande-annonce et une galerie photos, le DVD propose un livret réalisé par Aldo Tassone et qui, après une brève mais dense présentation du film, est constitué d’un entretien intéressant avec le cinéaste.

L’image :

Malgré quelques menus défauts (rares parasites ou tremblements), la copie met en valeur le noir et blanc et les effets voulus par le chef-opérateur.

Le son :

Tout le travail sur le son (l’envahissement subit de la musique, les passages silencieux ou très bavards, les chuchotements ou les cris) est bien restitué par la seule piste Dolby Digital 2.0 en VO sous-titrée, sans souffle ni défauts.