Le 2 septembre 2020
La vie semble plutôt paisible pour les officiers affectés à Pearl Harbour. Mais arrive le 7 décembre et l’attaque de l’aviation japonaise. Bien que servi par une belle brochette d’acteurs prestigieux, le long métrage se rapproche plus du drame que du film de guerre qu’il est censé être.
- Réalisateur : Otto Preminger
- Acteurs : Kirk Douglas, Henry Fonda, Dana Andrews, John Wayne, Patricia Neal, Franchot Tone, Burgess Meredith, Brandon De Wilde
- Genre : Film de guerre, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Paramount Pictures France
- Durée : 2h40min
- Titre original : In harm's way
- Date de sortie : 14 mai 1965
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Résumé : 6 décembre 1941, Pearl Harbor, base navale américaine du Pacifique : lors d’un bal réservé aux officiers, Liz (Barbara Bouche), l’épouse du commandant Herrington (Kirk Douglas) qui est en manœuvre, visiblement éméchée, danse très sensuellement avec un officier. Celui-ci va lui proposer de la ramener chez elle, mais ils s’arrêteront sur la plage. Le lendemain très tôt, sur son croiseur, le capitaine Rock Torrey (John Wayne) va réveiller son second, le commandant Harrington, qui tient une belle gueule de bois. Dans quelques minutes, les Japonais vont attaquer par surprise.
Critique : Otto Preminger, fameux cinéaste, de Laura (1944) à Autopsie d’un meurtre ("Anatomy of a murder", 1959), propose ici un film bien difficile à situer.
Sa réalisation se situe dans la période riche en superproductions hollywoodiennes qui se déroulent pendant la Seconde Guerre mondiale.
D’abord, notons le casting trois étoiles : John Wayne, Kirk Douglas, Henry Fonda, Dana Andews, Patricia Neal ou encore Franchot Tone, pour ne citer qu’eux.
Ensuite, l’histoire évoque un fait d’armes à mettre au crédit de l’armée américaine : l’une des réponses musclées à l’attaque japonaise de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, sans déclaration de guerre.
Si l’on suit les parcours individuels avec un certain intérêt, les personnages étant bien définis, on a la curieuse impression que tout ou presque se passe en off. De l’attaque de la base navale, qui en plus ne semble étonner personne, on ne voit que que quelques bateaux endommagés (des maquettes dans un baquet !). Comme si la toile de fond n’était qu’un prétexte comme un autre pour montrer la droiture et l’autorité naturelle d’un homme (John Wayne), le sens du sacrifice qui se cache derrière un esprit dérangé (Kirk Douglas), la morgue d’un haut gradé incapable, le vice-amiral Broderick (Dana Andrews), et ainsi de suite. Les Japonais, pourtant responsables de tout sont absents de l’écran, sauf une fois et encore de loin où un éclaireur australien (!) les observe bien tranquillement installé au-dessus d’eux, dans un arbre, à déguster son casse-croûte.
Restent les rapports entre les différents protagonistes qui sont plutôt intéressants et pertinents : la rencontre amoureuse tardive du capitaine, puis du contre-amiral Torrey avec une infirmière, le lieutenant Haines (Patricia Neal), la rencontre difficile entre ce même capitaine et son fils, sous-officier, Jeremiah (Brandon de Wilde), les rapports malsains du commandant Eddington avec les femmes, ou encore le jeu malfaisant du poltron et hautain vice-amiral Broderick avec les journalistes de guerre.
On peut noter qu’à l’occasion de son seul film avec Preminger, John Wayne, bien qu’impressionnant pour son entourage, comme d’habitude, tombe ici amoureux et ne fait pas le coup de poing, ce qui est plutôt rare dans les deux cas, surtout dans la seconde partie de sa carrière.
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